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Attaques de djihadistes présumés au Nord-Mali, 16 civils tués

BAMAKO (Reuters) - Des djihadistes présumés ont tué au moins 16 civils touaregs mardi dans le nord du Mali, quelques jours après des attaques similaires qui ont fait 40 morts, ont annoncé mercredi les autorités locales.

Les islamistes armés ont attaqué mardi le village de Tindibawen, à 160 km de la ville de Ménaka près de la frontière du Niger, et un village voisin, a précisé à Reuters le maire de Ménaka, Nanout Kotia.

Seize civils ont été tués, a dit le député local Bajan Ag Hamatou.

Dans un communiqué, le MSA-GATIA (Mouvement pour le salut de l'Azawad-Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés), coalition de groupes armés touaregs, a déclaré que les djihadistes avaient tué 17 civils, dont des personnes âgées brûlées vives chez elles.

Les groupes djihadistes exploitent les tensions entre groupes ethniques pour semer la discorde, comme celle entre Touaregs et Peuls sur la question de l'accès à l'eau.

La semaine dernière, 40 Touaregs, en majorité de jeunes hommes membres du MSA, ont été tués dans deux attaques dans la région de Ménaka. Pour le gouverneur local, Daouda Maïga, ces assassinats visent à provoquer un conflit entre Peuls et Touaregs.

La branche saharienne de l'État islamique, active dans la région, est dirigée par un arabophone nord-africain du nom d'Adnan Abou Walid al Sahraoui mais la majorité de ses combattants sont Peuls.

(Tiemoko Diallo; Danielle Rouquié et Guy Kerivel pour le service français)