Attaque meurtrière d'une base militaire au Mali

ATTAQUE MEURTRIÈRE D'UNE BASE DE L'ARMÉE AU MALI

BAMAKO (Reuters) - Dix-sept soldats maliens ont été tués et 35 autres blessés dans l'attaque d'une base militaire du centre du pays revendiquée par des extrémistes islamistes, a annoncé le ministre de la Défense, Tiéman Hubert Coulibaly. Ce bilan est sans précédent depuis plusieurs mois pour les forces gouvernementales, toujours aux prises avec la guérilla islamiste, trois ans après l'intervention des forces françaises, et malgré la présence de 11.000 casques bleus. Les assaillants ont brièvement pris le contrôle de la base de Nampala, qui se trouve dans une zone semi-désertique proche de la frontière mauritanienne, et les troupes maliennes ont battu en retraite vers la localité de Diabaly, le temps de se regrouper, a précisé Souleymane Maiga, porte-parole de l'armée. "Ils ont attaqué la ville et les postes militaires, ont pillé les boutiques, incendié les bâtiments publics avant de repartir", a-t-il expliqué à Reuters. L'attaque a selon lui été menée par Al Qaïda au Maghreb islamique, le Front de libération du Macina lié aux djihadistes d'Ansar Dine, et l'Alliance nationale pour la sauvegarde de l'identité peule et la restauration de la justice (ANSIPRJ). Ses déclarations coïncident avec une revendication d'Ansar Dine, dans laquelle le groupe assure que l'attaque a été menée par sa branche du Macina. (Cheik Amadou Diouara; Eric Faye pour le service français)