Attaque chimique en Syrie : l'enquête dans l'impasse après le veto russe

L’enquête internationale sur les attaques chimiques en Syrie est dans l’impasse. Jeudi soir, à New York, la Russie a de nouveau fait usage de son droit de veto à une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies. Le texte était soutenu par les Etats-Unis et les Européens notamment. La résolution visait à prolonger d’un an les travaux d’un groupe d’enquêteurs dont le mandat expire vendredi soir. Le Japon a cependant fait circuler un nouveau projet de résolution demandant une extension de mandat de 30 jours. Armes chimiques en Syrie: le mécanisme de contrôle bloqué par un veto russe https://t.co/SGqYPFqs02 pic.twitter.com/T8WQdzFdYa— RFI (@RFI) 25 octobre 2017 Jeudi, lors du vote la confrontation, a été particulièrement acerbe entre Washington et Moscou. Nikki Haley, ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU : “La Russie a tué le mécanisme d’enquête qui avait un soutien général dans ce Conseil. En éliminant cette capacité à identifier les responsables, la Russie sape notre capacité à dissuader de futures attaques. Assad et l’Etat islamique ne seront plus mis en garde contre l’utilisation d’armes chimiques après la décision de la Russie aujourd’hui.” Moscou dénonce depuis des mois ce mécanisme d’enquête et jugeait la résolution occidentale trop partisane. La Russie avait proposé une résolution rivale qui a également été retoquée. Vassily Nebenzia, ambassadeur russe à l’ONU : “Certains membres du Conseil refusent de soutenir une proposition et sont entièrement responsables de la fin du mandat du groupe d’enquête. Ceci prouve une fois de plus que la fièvre anti-Damas est la véritable priorité pour eux et qu’ils ont manipulé ce groupe d’enquête à leurs propres fins. Veto de Moscou à une résolution sur les armes chimiques en Syrie #AFP pic.twitter.com/UpExEMA9Zm— Agence France-Presse (@afpfr) 25 octobre 2017 Fin octobre, les enquêteurs de l’ONU ont conclu que l’attaque chimique du 4 avril dernier à Khan Cheikhoun impliquait un bombardier du régime de Damas. L’attaque avait fait plus de 80 morts et avait indigné la communauté internationale. Avec Agences