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Attaque chimique en Syrie : Assad accuse Washington

Dans un entretien exclusif accordé à l’Agence France Presse, le président syrien Bachar Al-Assad a accusé Washington d‘être à l’origine de l’attaque chimique qui a fait 87 morts le 4 avril dernier à Khan Cheikhoun, dans la province d’Idleb, au nord-ouest du pays. Voici ses principales déclarations : – “Il s’agit pour nous d’une fabrication à 100%” – “Notre impression est que l’Occident, principalement les Etats-Unis, est complice des terroristes et qu’il a monté toute cette histoire pour servir de prétexte” – “Les seules informations dont dispose le monde jusqu‘à présent sont celles publiées par la branche d’Al-Qaïda” – “Nous ne possédons pas d’armes chimiques(...) Il y a plusieurs années, en 2013, nous avons renoncé à tout notre arsenal (...) Et même si nous possédions de telles armes, nous ne les aurions jamais utilisées” – “Nous allons oeuvrer (avec les Russes) en vue d’une enquête internationale. Mais elle doit être impartiale. Nous ne pouvons permettre une enquête que si, et seulement si, elle est impartiale et en nous assurant que des pays impartiaux y prendront part pour être sûrs qu’elle ne sera pas utilisée à des fins politiques” Syrie: Assad affirme que “l’Occident, principalement les Etats-Unis, est complice des … https://t.co/7ax4fYgN0X pic.twitter.com/e0Ie4wUSwu— lalibre.be (@lalibrebe) 13 avril 2017 Le 11 avril, la Maison Blanche a donné une toute autre version des faits lors d’un briefing à la presse (en anglais uniquement) basé sur des documents déclassifiés des services de renseignements américains. La Maison Blanche a précisé que ses sources incluaient notamment des documents en libre accès sur internet et du matériel issu des réseaux sociaux y inclus ceux émanant des médias sociaux de l’opposition syrienne. De ces informations, Washington affirme que : – le raid aérien du 4 avril (à l’origine de l’attaque chimique) a été conduit par un avion de construction russe “SU-22 à aile fixes”. L’avion a décollé de l’aérodrome militaire de Shayrat contrôlé par le régime syrien. – l’avion était à proximité du lieu de l’attaque chimique “environ vingt minutes avant” que les premiers rapports fasse état d’un tel raid. – les renseignements américains déclarent que du personnel syrien “associé au programme chimique syrien s’est rendu fin mars sur la base aérienne de Shayrat et que ces mêmes personnels étaient également présents avant et après l’attaque. – les Américains rappellent que les Russes ont reconnu que le raid aérien avait été conduit par l’armée syrienne. Mais Moscou affirme que le raid visait un dépôt de munitions des rebelles qui contenait des produits chimiques et qui aurait provoqué une fuite toxique. Mais ces affimations sont remises en cause par Washington qui a recoupé diverses sources montrant qu’il n’y aurait pas eu de dissémination des gaz toxiques mais que ces gaz avaient été lâchés sur un secteur en particulier. – concernant la participation des Russes dans cette attaque : la Maison-Blanche n’a pas souhaité évoquer la question de la présence ou non d’un drone russe dans la zone de l’attaque. Mais Washington rappelle que les Russes disposent de matériels et d’hommes sur la base de Shayrat. Deux rapports internationaux accusent Damas Malgré les dénégations du président syrien, au moins deux rapports internationaux accusent le régime d’avoir été à l’origine de plusieurs attaques chimiques par le passé (en 2014 et 2015). Des experts de l’organisation internationale pour l’interdiction des armes chimiques ont par ailleurs déclaré jeudi que des traces de gaz sarin avaient été détectées sur les lieux du dernier massacre. Les résultats de cette enquête vont être transmis à l’ONU. Avec Agences