Quatre morts dans l'attaque du siège de la NOC à Tripoli
TRIPOLI (Reuters) - Deux membres du personnel et deux assaillants ont été tués lundi dans l'attaque du siège de la Compagnie pétrolière libyenne (NOC), à Tripoli, ont annoncé les services de sécurité.
"Le bilan à ce stade est de deux morts dans les rangs de la NOC et de deux assaillants tués", a déclaré Ahmad Ben Salim, porte-parole des Forces spéciales du ministère de l'Intérieur(Rada), qui ont repris possession des lieux.
Les services de sécurité ont diffusé des photos montrant ce qu'ils présentent comme les restes d'un des assaillants après la mise à feu des explosifs qu'ils portaient sur lui.
"Trois à cinq hommes armés ont tiré à l'intérieur du bâtiment. Plusieurs personnes ont été touchées", avait déclaré dans un premier temps un membre du personnel de la National Oil Corporation qui dit avoir pu s'enfuir par une fenêtre. Moustafa Sanalla, président de la compagnie, a pu quitter le bâtiment sain et sauf.
Un nuage de fumée s'est formé au-dessus du site, tandis que les forces de l'ordre prenaient position. Selon un employé d'un hôtel voisin, cinq explosions ont retenti après l'irruption des assaillants.
L'attaque, qui n'a pas été revendiquée, survient moins d'une semaine après l'entrée en vigueur d'une trêve entre les groupes armés qui se disputent le pouvoir depuis le renversement de Mouammar Kadhafi en 2011.
Deux gouvernements rivaux administrent l'est et l'ouest de la Libye depuis 2014, ce qui n'a pas empêché la NOC de poursuivre ses activités. Combats et attentats ont pesé sur la production pétrolière, mais elle est revenue à environ un million de barils par jour.
Outre les affrontements entre "brigades", les djihadistes de l'Etat islamique ont notamment revendiqué un attentat commis en mai contre la commission électorale à Tripoli et l'attaque de l'hôtel Corinthia, en 2015.
(Rédaction du Caire et Ahmed Elumami; Danielle Rouquié et Jean-Philippe Lefief pour le service français)