Attaque au couteau en Angleterre : l’ado de 17 ans accusé d’avoir poignardé trois fillettes mis en examen

ROYAUME-UNI - Un suspect présenté au tribunal. L’adolescent de 17 ans accusé d’avoir poignardé trois fillettes dans un centre de loisir de la ville balnéaire de SouthPort, en Angleterre, a été mis en examen. Il sera présenté à un tribunal à Liverpool ce jeudi 1er août, alors que ses motivations restent inconnues et que l’affaire a suscité plusieurs émeutes localement ces derniers jours.

L’attaque au couteau s’est produite à la mi-journée lundi, en pleines vacances scolaires, dans un club de danse lors d’une activité pour enfants autour de la musique de Taylor Swift. Deux fillettes, de six et sept ans, sont décédées le jour même, et une troisième, âgée de neuf ans, est décédée mardi. Selon le dernier bilan, huit autres enfants ont été blessés dont cinq étaient toujours mardi dans un état critique.

Deux adultes ont également été grièvement blessés, probablement en tentant de « protéger » les enfants, selon la police. Selon le récit des faits donné par la police, appelée sur place lundi peu avant midi (11H00 GMT), l’assaillant est entré dans le bâtiment et a commencé à attaquer les enfants, sans motif exprimé.

Alertée par téléphone, la police locale a envoyé plusieurs hommes armés qui ont arrêté l’adolescent et saisi un couteau. L’attaque n’est pas considérée comme liée au terrorisme, a ensuite précisé la police.

Ce mercredi, le ministère public « a autorisé la police de Merseyside à inculper un individu masculin de 17 ans domicilié à Banks, Lancashire », a-t-il indiqué dans un communiqué. L’adolescent est visé par « trois chefs d’inculpation de meurtre et dix (autres) de tentative de meurtre, après l’événement tragique survenu à Southport cette semaine », a-t-il ajouté.

Dans l’attente de réponses, de violentes émeutes éclatent à SouthPort

Dans la soirée de mardi, des affrontements ont éclaté à Southport peu après une veillée dans le centre de cette ville balnéaire, traumatisée, où des centaines de personnes se sont rassemblées en début de soirée et ont observé une minute de silence. Deux cents à trois cents personnes ont allumé des feux, jeté des briques sur une mosquée et affronté les forces de l’ordre, dont 53 agents ont été blessés, selon la police.

« C’était terrifiant », a raconté le président de la mosquée Ibrahim Hussein, coincé dans l’édifice pendant les heurts. « Cette méchanceté était incompréhensible », a-t-il ajouté. « Cela fait 30 ans qu’on est ici sans aucun problème. »

Ces heurts ont été motivés par des spéculations en ligne sur l’origine du suspect de cette agression. De nombreuses rumeurs sur sa nationalité, le moment de son arrivée au Royaume-Uni ou sa religion foisonnent sur les réseaux sociaux. Selon la BBC, sa famille vient du Rwanda, sujet sensible alors que les dernières élections en juillet ont été marquées par une progression de la droite dure anti-immigration.

Mercredi, les autorités ont tenté d’appeler à la patience et à la prudence la population, qui réclame des réponses sur les motivations de l’agresseur. La police britannique a également déployé d’importants moyens pour éviter de nouvelles violences à Southport.

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