Attaque au couteau à Annecy : que faire des migrants déséquilibrés ?

Un policier en faction devant l'aire de jeu d'Annecy où un Syrien a tenté de tuer quatre enfants mercredi 8 juin.   - Credit:Laurent Cipriani/AP/SIPA / SIPA / Laurent Cipriani/AP/SIPA
Un policier en faction devant l'aire de jeu d'Annecy où un Syrien a tenté de tuer quatre enfants mercredi 8 juin. - Credit:Laurent Cipriani/AP/SIPA / SIPA / Laurent Cipriani/AP/SIPA

Abdalmasih Hanoun, le suspect de l'attaque d'Annecy, jeudi 8 juin, a été mis en examen, ce samedi, pour « tentatives d'assassinat » et « rébellion avec arme » et placé en détention provisoire, a annoncé la procureure d'Annecy, Line Bonnet-Mathis.

Sur les six personnes touchées lord de l'attaque au couteau perpétrée dans un parc par ce réfugié syrien, quatre très jeunes enfants de 22 à 36 mois ont dû être hospitalisés en urgence absolue, dans un premier temps. Un adulte avait lui aussi été grièvement blessé, tandis qu'un autre avait été légèrement blessé.

Ce samedi, le pronostic vital des victimes n'est « plus engagé », selon la procureure, qui a ajouté qu'Abdalmasih Hanoun « n'a pas souhaité s'exprimer », aussi bien lors de sa garde à vue de 48 heures que devant les deux juges d'instruction chargés de l'enquête

Pas d'antécédents psychiatriques connus

La question de la santé psychique du suspect va pourtant se poser très rapidement. Les enquêteurs ont fait savoir que l'homme n'avait pas d'antécédents psychiatriques connus. Vivant à la rue en France depuis quelques mois, il était arrivé en Suède en 2013, à une époque où le pays ouvrait largement ses frontières aux réfugiés fuyant la guerre civile.

« Tous les Syriens qui demanderont l'asile en Suède l'obtiendront », avait déclaré, cette année-là, Annie Hörnblad, porte-parole de l'agence des migrations suédoise. Rien ne permet de savoir s'il a fait l'objet d'une évaluation psychiatrique à son entrée dans l'espace S [...] Lire la suite