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Attaque à Paris : quelle prise en charge pour les mineurs migrants ?

L'attaque du 25 septembre à Paris (photo) a relancé le débat sur la prise en charge des mineurs isolés étrangers, en particulier le processus d'évaluation de leur âge.
L'attaque du 25 septembre à Paris (photo) a relancé le débat sur la prise en charge des mineurs isolés étrangers, en particulier le processus d'évaluation de leur âge.

Qui est véritablement l'auteur de l'attaque au hachoir qui a fait deux blessés à Paris le 25 septembre dernier ? Trois jours après son arrestation, l'assaillant, un ressortissant pakistanais qui aurait été pris en charge pendant environ trois ans par l'aide sociale à l'enfance (ASE) dans le Val-d'Oise, était encore connu sous deux identités : la première lui donne 18 ans, la deuxième 25. Surtout, cette attaque a relancé le débat sur la prise en charge des mineurs isolés étrangers, en particulier le processus d'évaluation de leur âge, décrié par les autorités comme les associations. Un dossier qui cristallise "émotions" et "idéologie". Voici le parcours-type d'un migrant se déclarant mineur.

A l'arrivée : déterminer l'âge

Lorsqu'un jeune migrant arrive en France et se déclare mineur, les départements sont chargés de l'évaluation de son âge pour déterminer s'il peut relever de l'ASE. Deux cas de figure se présentent. Le département peut d'abord procéder à des entretiens pendant lesquels il doit mettre en évidence des "faisceaux d'indices" permettant de déterminer s'il est mineur ou majeur. A Paris, cette évaluation a été sous-traitée à La Croix-Rouge, où "80 % des jeunes se voient déclarés majeurs", regrette Agathe Nadimi, fondatrice de l'association Midis du Mie (Mineurs isolés étrangers), appelant à "réformer ce système d'évaluation" pour le rendre "pluridisciplinaire" et plus collégial.

Le département peut aussi demander un examen d'âge physiologique, soulig [...] Lire la suite