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Attaqué à Strasbourg par Bardella, Aubry et Jadot, Macron se défend et distribue les piques

Emmanuel Macron le 19 janvier 2022 au Parlement européen.  - GONZALO FUENTES / POOL / AFP
Emmanuel Macron le 19 janvier 2022 au Parlement européen. - GONZALO FUENTES / POOL / AFP

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Monter au créneau alors que les critiques pleuvent de toute part. Pour son discours présentant les priorités de la présidence tournante de l'Union européenne, Emmanuel Macron a répondu soigneusement à ses opposants ce mercredi à Strasbourg. A moins de trois mois du premier tour, pas question pour le président de laisser passer les attaques de ses concurrents.

· À Jordan Bardella: "Vous dites n'importe quoi"

C'est Jordan Bardella, l'eurodéputé du Rassemblement national, qui a fait le plus durement les frais des réponses du chef de l'État.

"Vous avez très méthodiquement dit n’importe quoi sur tous les textes européens que nous pouvions signer. L’esprit de méthode avec lequel vous l’avez fait mérite une forme de respect. (...). Ce n'est pas en disant méthodiquement n'importe quoi, même si le n'importe quoi se tient, que ça peut devenir des vérités", lui ainsi répondu Emmanuel Macron à la tribune de l'hémicycle.

Le dirigeant du parti de Marine Le Pen avait tenu des propos sévères visant l'Élysée quelques minutes plus tôt lors de son discours devant ses collègues du Parlement européen.

"Votre Europe a 60 ans, la nôtre en a 3000. (...) Comment pouvez-vous vous prétendre rassembleur de l’Europe alors que vous avez été diviseur de la France? Pour la France et pour l’Europe, il est vital que votre mandat reste unique", avait ainsi jugé l'élu.

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· À Manon Aubry: "La présidence ne doit pas être un marchepied électoral"

Emmanuel Macron a également répondu à la députée européenne La France insoumise Manon Aubry.

"Vous avez dit quelque chose qui est très juste, je vous cite: 'La présidence française ne doit pas être un marchepied électoral'. Je pense que vous avez tout à fait raison. A plusieurs ici: vous avez eu raison de ne pas le faire", a-t-il lancé à la tribune tout en ironie.

L'insoumise avait de son côté estimé que le bilan européen du chef de l'État n'était "qu’arrogance, impuissance et manigance".

"Vous êtes le champion des compromissions et des doubles discours. Vous êtes le président du mépris. Mais au moins vous l’assumez, le peuple vous l’emmerdez. Cette insulte, vous pouvez l’adresser à tous les peuples européens. Il y a des gens que vous n’emmerdez pas, comme les milliardaires", avait encore jugé l'élue européenne, en faisant référence aux propos d'Emmanuel Macron dans Le Parisien, appelant à "emmerder les non-vaccinés". 876450610001_6292554568001

· À Yannick Jadot: "Vous ne pouvez le nier, sinon vous mentiriez"

Si le chef de l'État a réservé ses mots les plus sévères à Manon Aubry et Jordan Bardella, il a également attaqué Yannick Jadot.

"Il faut être très précis sur les sujets (d'écologie). La mobilisation générale, on est tous d'accord, mais comment? (...) La France a été aux avant-postes de la stratégie neutralité carbone. Vous ne pouvez pas le nier, sinon vous mentiriez", a ainsi avancé le président.

Le candidat écologiste avait, lui, de son côté sévèrement jugé le bilan d'Emmanuel Macron.

"Vous resterez dans l’Histoire comme le président de l’inaction climatique. Vous êtes un climato-arrangeant. Vous préférez signer des armistices avec les lobbys, vous préférez procrastiner telle Meryl Streep dans le film Don’t Look Up plutôt que de décréter comme nous voulons le faire, la mobilisation générale". 876450610001_6292553123001

Face à cette ambiance électrique, la nouvelle président du Parlement européen, Roberta Metsola, a rappelé que l'hémicycle n'était pas "le lieu de la campagne présidentielle".

Article original publié sur BFMTV.com