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Attal, illusionniste ou stratège ?

Xose Bouzas / Hans Lucas via AFP

Le nouveau ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse peut se targuer d’avoir fait une rentrée politique tonitruante. Parangon du « retour à l’autorité », pourfendeur « implacable » du harcèlement, défenseur de la laïcité, promoteur de la priorité aux « fondamentaux », Gabriel Attal aura déployé dès son arrivée au 110, rue de Grenelle, toute l’étendue de son savoir-faire de communicant et de « jeune pousse » politique du macronisme.

Ancien secrétaire d’État chargé du Service national universel sous Blanquer, il ne laisse qu’une ébauche (à peine 50 000 volontaires SNU en 2023) d’un dispositif qui n’est aujourd’hui ni un service, ni national, ni universel… Attal réformateur de la politique éducative ? Comme ministre du Budget et des comptes publics il supprime sans sourciller 1 600 emplois de professeurs des écoles au budget 2023. Vous avez dit « priorité au premier degré » ?

Attal, un homme neuf dans le champ éducatif ?

Une fois retombée l’écume médiatique de la rentrée, que voyons-nous ? Emmanuel Macron, dans une déclaration inédite, considère désormais l’action éducatrice de l’État comme relevant du « régalien » et du « domaine réservé du président de la République ». Que le chef de l’État ait tiré les leçons des émeutes urbaines qui ont vu des adolescents « français » mais de culture parfaitement étrangère, incendier l’école ou le collège de leur quartier, est en soi louable.

Mais le ministre de l’Éducation nationale dans ses déclarations et lors de sa confé...


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