"Nous sommes attachés au 11-Novembre": Michel Barnier n'envisage pas encore de supprimer ce jour férié
Le 11-Novembre restera-t-il un jour férié pour rendre hommage aux soldats morts pendant la Première Guerre mondiale? Depuis Meaux, en Seine-et-Marne, le Premier ministre Michel Barnier a rappelé l'importance de cette journée de commémoration.
"Ce 11-Novembre est un jour férié auquel nous sommes attachés", a-t-il déclaré dans son discours. Le locataire de Matignon y inaugurait la tranchée du Musée de la Grande Guerre. Un peu plus tôt dans la journée, Jean-François Copé, le maire de cette ville de Meaux, estimait sur France Inter qu'il n'y avait "pas besoin d'un jour férié pour commémorer".
69% des Français opposés à l'instauration d'une deuxième journée de solidarité
"Il y a mille manières de commémorer sans pour autant ne pas travailler. Ou alors ça veut dire que nous avons 65 millions de Français qui sont au pied des monuments aux morts les 11-Novembre. Ça se saurait", a-t-il déclaré.
Interrogé sur ce sujet en octobre dernier, le ministre du Budget Laurent Saint-Martin s'était montré ouvert à un débat parlementaire. "Je pense que tout ce qui permet à notre pays de montrer qu'on peut travailler davantage pour participer à l'effort de redressement va dans le bon sens", avait-il déclaré sur TF1 sans désigner le 11-Novembre. Un rapport sénatorial publié fin septembre estimait que la création d'une seconde journée de solidarité permettrait de "générer 2,4 milliards d'euros de recettes supplémentaires".
Mais cette position est loin de faire l'unanimité. Sur France Bleu Lorraine Nord, le président général du Souvenir Français Serge Barcellini a déclaré que "le 11-Novembre est intouchable". "Je pense qu'on est incapable de retoucher à la journée fériée du 11-Novembre, qui est une journée fériée qui a été exigée par le monde ancien combattant en 1922", ajoute-t-il, comparant le 11-Novembre au Memorial Day américain.
Selon un sondage Elabe pour BFMTV, publié le 30 octobre dernier, 69% sont opposés à l'instauration d'une deuxième journée de solidarité en remplacement d'un jour férié, 40% étant même très opposés.