Les athlètes ukrainiens face à la guerre
Depuis l’invasion de l'Ukraine par la Russie, les entraînements et compétitions de nombreux athlètes sont en suspens. Quand certains ont décidé de partir au front aux côtés des soldats, d’autres utilisent leur popularité pour soutenir la cause de l’Ukraine.
Le boxeur ukrainien Oleksandr Usyk, champion du monde poids lourd, en est un exemple. Lorsque la Russie a envahi l'Ukraine le 24 février 2022, le sportif de 36 ans a pensé prendre les armes. Il en a été dissuadé, car ses fans ont estimé qu'en tant que star à renommée mondiale, il pouvait être plus utile sur le ring qu'au front.
C'est dans ce cadre qu'il s'est associé à l'organisation caritative United24 pour une collecte de fonds destinée à reconstruire un immeuble de cinq étages endommagé à Irpin, dans la banlieue de Kyiv.
Les bombardements n'ont pas épargné les installations sportives en Ukraine et ont bouleversé le quotidien des athlètes. Mais certains continuent de se préparer pour les grandes compétitions à venir. Les JO-2024 arrivent en France à grands pas. Et les athlètes ukrainiens savent qu’ils ne se battront pas que pour des médailles.
En vue des Jeux olympiques et paralympiques de Paris-2024, la ministre française des Sports Amélie Oudéa-Castéra a annoncé que Paris allait "débloquer une aide spécifique d'un million d'euros en faveur des sportifs ukrainiens". Cette aide prendra la forme de stages de préparation et d'un centre de préparation aux Jeux.
Pour Viktoriya Tkachuk, une athlète ukrainienne experte du 400 mètres haies, les vagues de soutien des différents pays redonnent de la force aux sportifs ukrainiens : "presque tous les pays nous écrivent des messages de soutien, nous soutiennent dans nos entraînements et nous demandent s'ils peuvent aider nos familles (...). Nous sommes loin de l'Ukraine mais tout le monde essaye de nous aider, et nous nous sentons moins seuls".
Une réintégration des athlètes russes et bélarusses aux JO-2024 redoutée
Le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky a réclamé à plusieurs reprises l'exclusion des sportifs russes et bélarusses des prochains Jeux olympiques, appelant encore cette semaine à "protéger la charte olympique".
Dans un courrier daté du 31 janvier révélé par le comité olympique ukrainien, le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach a dénoncé cette posture comme allant "à l'encontre des fondamentaux du mouvement olympique".
Le Comité international olympique (CIO), qui a esquissé en janvier une feuille de route pour réintégrer Russes et Bélarusses au sport mondial, a annoncé qu'il allait "prendre en considération" les inquiétudes d'une coalition de pays, dont la France, concernant la présence d'athlètes de ces deux pays lors des Jeux olympiques de 2024.