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Athènes réaffirme son intention de relever le salaire minimum

Dans le centre d'Athènes. Le gouvernement a réaffirmé dimanche son intention de relever le salaire minimum en Grèce, abaissé il y a trois ans à la demande des créanciers internationaux. /Photo prise le 29 janvier 2015/REUTERS/Alkis Konstantinidis

par Angeliki Koutantou ATHENES (Reuters) - Avant de parler dette avec ses partenaires européens, le gouvernement d'Athènes a réaffirmé dimanche son intention de relever le salaire minimum en Grèce, abaissé il y a trois ans à la demande des créanciers internationaux. A l'issue d'une première semaine menée au pas de charge, le nouveau gouvernement d'Alexis Tsipras a fait savoir vendredi qu'il ne demanderait pas une extension du programme d'assistance financière de l'Union européenne, de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international, qui expire le 28 février. Le chef du parti de gauche Syriza cherche au contraire à persuader ses partenaires européens d'accorder un répit à Athènes, le temps qu'un nouvel accord soit trouvé sur la dette grecque, qui représente 175% de son produit intérieur brut. Dès son entrée en fonction, le gouvernement Tsipras, formé avec l'appui d'un parti de la droite souverainiste, les Grecs indépendants, a annoncé le gel de plusieurs projets de privatisation et la réintégration de milliers de fonctionnaires mis à pied abusivement. Dimanche, son ministre du Travail Panos Skourletis a confirmé sa volonté de rétablir les négociations collectives et de relever le salaire minimum, abaissé de 751 à 586 euros en 2012. "Relever le salaire minimum à ce niveau peut être un petit choc de croissance", a-t-il dit à la télévision. "Quand on donne de l'argent à des personnes aux revenus aussi bas, elles le dépensent pour des besoins de première nécessité: du pain, du lait, une paire de chaussures." Alexis Tsipras devrait donner plus de détails lorsqu'il présentera son programme devant le parlement dans les prochains jours. Panos Skourletis a indiqué que le gouvernement comptait consulter syndicats et employeurs avant la mise en place de ces mesures. De son côté, le ministre des Finances Yanis Varoufakis entame dimanche à Paris une tournée des capitales européennes. Il rencontrera à 17h00 son homologue des Finances Michel Sapin et le ministre de l'Economie Emmanuel Macron avant de se rendre lundi à Londres pour un entretien avec le chancelier de l'Echiquier George Osborne. Mardi, Yanis Varoufakis sera à Rome où le rejoindra Alexis Tsipras, qui poursuivra mercredi par une rencontre à Paris avec le président François Hollande. Le nouveau Premier ministre grec doit aussi rencontrer le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker mais rien n'a été annoncé concernant une rencontre avec la chancelière Angela Merkel ou le ministre allemand des Finances Wolfgang Schaüble. (Avec James Mackenzie; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)