Astana : le climat entre les rebelles syriens et Moscou s'améliore légèrement

Mohammad Alouche (au centre), chef de la délégation des rebelles, lundi à Astana.

Après deux jours de négociations au Kazakhstan, la conférence sur le conflit a terminé en demi-teinte. Les parties syriennes n'ont pas renoué le dialogue, mais les rebelles sont clairement invités à la prochaine conférence, à Genève.

Destinée à engager des pourparlers inter-syriens, la réunion d’Astana, au Kazakhstan, s’est conclue au terme de deux jours, par une déclaration commune entre les trois pays parrains des négociations. La Russie, la Turquie et l’Iran ont convenu «d’établir un mécanisme pour surveiller et s’assurer de la complète mise en œuvre du cessez-le-feu et pour éviter toute provocation».

Le document final n’a pas été signé par les deux délégations syriennes participantes, qui ont refusé de négocier face à face. Elles sont reparties d’Astana, comme elles étaient arrivées, en s’échangeant invectives et accusations. Le représentant du régime de Bachar al-Assad a continué de traiter de «terroristes» les chefs de la rébellion présents autour de la table. «Jusqu’à présent, il n’y a eu aucun progrès tangible dans les négociations, en raison de l’intransigeance de l’Iran et du régime», a dénoncé le chef de la délégation de l’opposition. Mohamad Allouche s’est félicité en revanche d’avoir pu exposer «directement» aux Russes le point de vue de l’opposition armée sur le règlement du conflit. Il a appelé la Russie à s’engager davantage dans le règlement de cette guerre. «Nous nous attendons à ce que le rôle de la Russie devienne vraiment positif.»

Le nouveau climat entre la Russie et les rebelles syriens, longtemps qualifiés par Moscou de «soi-disant modérés», est la grande nouveauté de la réunion d’Astana. Le document adopté par les trois pays parrains du processus mentionne «la séparation stricte entre les rebelles considérés comme modérés et les jihadistes de l’Etat islamique et du front Fatah al-Cham (ex-Front al-Nusra)». Il appelle clairement à la participation des rebelles aux prochains pourparlers de paix, qui doivent se tenir à Genève le 8 février (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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