Assurance-vie, des avantages fiscaux maintenus

Même amendée au fil du temps, la fiscalité de ce placement, parmi les préférés des Français, demeure intéressante. L'avis d'expert d'Olivier Grenon-Andrieu, président d’Equance.

Paris Match. La fiscalité de l’assurance-vie est-elle menacée ?
Olivier Grenon-Andrieu. Depuis trente ans, certains avantages ont fait l’objet d’une revue à la baisse. A tel point qu’en cas de retrait avant huit ans, la fiscalité sur les plus-values est dorénavant similaire à celle d’un compte-titres. A force de vouloir la modifier par petites touches, le risque serait de dénaturer cet outil patrimonial. Au point de remettre en cause ses fonctions.

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C’est-à-dire ?
Historiquement, la collecte de l’épargne en assurance-vie se tourne à 80 % vers les fonds en euros à capital garanti, qui ont participé au financement des dettes souveraines, et notamment de la dette française. Or les Etats se financent aujourd’hui à taux négatifs.

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Ont-ils encore besoin de l’assurance ?
La création du plan d’épargne retraite (PER), lancé le 1er octobre 2019, concurrence de surcroît l’assurance-vie, jusqu’alors largement utilisée dans le cadre d’une préparation de la retraite.

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C’est un formidable outil de transmission de patrimoine, en particulier entre générations

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A quoi sert-elle alors dans ce contexte ?
L’assurance-vie présente d’abord un intérêt pour vous-même : elle vous permet de constituer une réserve financière. Soit pour disposer d’une réserve de liquidités, soit d’un complément de revenus à la retraite, via une enveloppe dont la fiscalité reste décorrélée du barème de l’impôt. C’est également un formidable outil de transmission de patrimoine et de transmission intergénérationnelle en particulier.

Par exemple ?
Vous pouvez transmettre des fonds à vos petits-enfants dans une assurance-vie ouverte à leurs(...)


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