Assurance-chômage, retraites, RSA… Ce qui change le 1er janvier 2025

Comme tous les ans, le 1er janvier est marqué par de nombreux changements. Tour d’horizon des principales nouveautés concernant l’emploi et le chômage.

Assurance-chômage, RSA… Ce qui change le 1er janvier 2025 (Crédit : REUTERS/Stephane Mahe)
  • 5 jours d’indemnisation en moins pour les chômeurs

L’assurance-chômage évolue dans quelques jours. Parmi les mauvaises nouvelles, les demandeurs d’emploi perdront cinq jours d’indemnisation à cause de la nouvelle réforme. La raison est simple. À partir du 1er janvier, le montant de l’allocation se basera sur un nombre fixe de 30 jours par mois. Si les bénéficiaires de France Travail pourront se réjouir de récupérer quelques euros en plus en février, ils seront perdants lors des mois qui comptent 31 jours. Pour un chômeur qui touche une allocation journalière de 47 euros, la perte sur une année complète est estimée à environ 180 euros net selon les calculs du Journal du Net.

  • Du changement pour l'ouverture des droits au chômage

Petite consolation néanmoins, les droits au chômage vont s’ouvrir plus tôt lors de la première inscription. Il faudra désormais avoir travaillé au moins cinq mois contre six mois actuellement, au cours des 24 derniers mois, pour toucher son allocation chômage.

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  • Les seniors impactés

La nouvelle réforme prévoit aussi un décalage des bornes d’âge permettant une indemnisation prolongée. À partir de 2025, il faudra avoir 55 ans pour prétendre à 22,5 mois d’indemnisation maximum (contre 54 jusqu’à présent) et 57 ans ou plus pour avoir droit à 27 mois de chômage (contre 55 aujourd’hui). Cette dégressivité s’applique aux chômeurs percevant une indemnité journalière de plus de 91,02 euros. Pour les autres, la durée d'indemnisation maximum est de 18 mois.

  • RSA : 15 heures d’activité pour les allocataires

Dès le 1er janvier, les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) auront l’obligation d’effectuer quinze heures d'activité chaque semaine pour toucher leur dû. Ils seront inscrits automatiquement à France Travail et bénéficieront d'un accompagnement global censé leur assurer un retour rapide à l’emploi. Cette réforme est expérimentée depuis le printemps 2023, d'abord dans 17 départements, puis dans 29 autres depuis mars 2024. Désormais, tout le pays est concerné.

  • Les retraités peuvent souffler (pour l'instant)

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La censure du gouvernement Barnier le mercredi 4 décembre fait les affaires des retraités. En effet, leurs pensions vont augmenter plus que ce qui était initialement prévu et, surtout, plus rapidement que prévu. Si le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2025 avait été voté par les députés, les retraités auraient vu leur pension relevée de seulement 0,8%, ou de 1,6% pour les plus modestes d’entre eux. Mais avec ce séisme politique, c’est donc la hausse règlementaire de 2,2% qui s'appliquera à toutes les pensions de base au 1er janvier 2025. Tant pis pour les économies.

  • Nouvelle obligation pour les PME

C’est une petite révolution pour les petites et moyennes entreprises (PME) en 2025. Celles comptant entre 11 et 49 salariés ayant réussi à faire des bénéfices sur les trois dernières années seront tenues de choisir un dispositif de partage de la valeur parmi les trois options suivantes :

- la mise en place d'un plan de participation ou d’intéressement ;

- le versement d'une prime de partage de la valeur (PPV) ;

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- l’abondement à un plan d'épargne salariale (PEE, PEI, Perco ou Pereco).

  • Pas de coup de pouce du Smic, encore

Pour la treizième fois de suite, le Smic ne bénéficiera d’aucun coup de pouce au 1er janvier. Le salaire minimum a déjà augmenté de 2 % le 1er novembre dernier. "Il reste dans notre pays des branches professionnelles dans lesquelles les minimas sont inférieurs au Smic, ce n’est pas acceptable et cela devra faire l’objet de négociations rapides", avait lancé Michel Barnier, le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République, lors de son discours de politique générale.

Le dernier effort fait par l’exécutif remonte… au 1er juillet 2012. À l’époque, François Hollande, tout juste élu à l’Élysée, avait décidé d’accorder un coup de pouce de 0,6% au salaire minimum en complément de la revalorisation mécanique de 1,4%.