Assurance-chômage : ce modèle canadien qui inquiète les syndicats français

Olivier Dussopt explique vouloir lancer une consultation auprès des partenaires sociaux. - Credit:XOSE BOUZAS / Hans Lucas / XOSE BOUZAS/Hans Lucas via AFP

Le modèle canadien d’assurance-chômage pourrait inspirer le gouvernement français au moment de s’attaquer à la réforme. Les syndicats s’inquiètent.

Système « vertueux » ou « danger » : le modèle canadien d'assurance-chômage, dont le gouvernement entend s'inspirer pour moduler les indemnisations en fonction de la conjoncture, inquiète les syndicats. Durant sa campagne pour un second mandat, Emmanuel Macron s'est engagé sur une nouvelle réforme de l'assurance-chômage, avec l'idée qu'elle soit « plus stricte quand trop d'emplois sont non pourvus, plus généreuse quand le chômage est élevé ».

Depuis, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, qui juge « normal d'inciter à la reprise » quand il y a, en même temps, des tensions de recrutement et 7,3 % de chômage, a cité plusieurs fois le modèle canadien. Celui-ci prévoit que les conditions d'accès à l'assurance-chômage et la durée d'indemnisation varient automatiquement selon le taux de chômage régional. Ainsi, dans une région avec un chômage inférieur à 6 %, il faut avoir travaillé 700 heures pour être indemnisé, contre 420 heures dans une région avec un chômage supérieur à 13 %, selon une note de l'Unédic de 2021. La durée d'indemnisation varie, elle, de 14 à 45 semaines.

« Tout ce qui est fait au Canada n'est pas forcément duplicable en France »

En France, dans un premier temps, les règles actuelles, qui arrivent à échéance fin octobre, seront prolongées via un texte de loi à la rentrée. Olivier Dussopt a expliqué vouloir ensuite une « concertation » avec les syndicats et le patronat. « Des pistes peuvent être ouvertes, sur la durée d'indemnisation et son cara [...] Lire la suite

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