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Assurance chômage : le Medef manœuvre pour faire sauter le bonus-malus

Le président du Medef Geoffroy Roux de Bezieux à Jouy-en-Josas (Yvelines), le 29 août.

Réunis ce jeudi après-midi pour une nouvelle séance de négociation, les partenaires sociaux vont plancher sur les propositions de l'organisation patronale envoyées la veille aux syndicats. Un plan déjà jugé peu satisfaisant.

Retour autour de la table. Après deux semaines de suspension à la suite du coup de colère des organisations patronales, les partenaires sociaux se retrouvent ce jeudi, au siège du Medef, pour essayer de se mettre d’accord en vue de réformer l’assurance chômage. Après des semaines de négociations difficiles et avec peu d’avancées, ce nouveau round s’annonce décisif. Et surtout plus concret, le Medef ayant la veille envoyé aux syndicats ses propositions pour lutter contre le recours excessif aux contrats courts. Une demande du gouvernement.

Sans surprise, la copie de l’organisation patronale ne contient pas le fameux «bonus-malus». Ce dispositif prévoirait de moduler les cotisations sociales de l’employeur pour l’assurance chômage en fonction de sa politique RH : plus il y a de rupture de contrats plus la contribution serait élevée et inversement. Un épouvantail pour le patronat. «On fait une proposition alternative au bonus dont on pense que c’est un destructeur d’emplois», a expliqué, jeudi, sur France Inter, Geoffroy Roux de Bézieux, le numéro 1 du Medef.

Le patronat propose notamment une refonte des règles des «CDD d’usage», des CDD très flexibles, que l’on retrouve notamment dans l’hôtellerie-restauration, le spectacle et l’événementiel, ou encore les services à la personne. Particularités : leur renouvellement n’est pas limité et ils ne donnent pas droit au versement d’une indemnité de fin de contrat, contrairement aux CDD classiques. Sur ce dernier point, le Medef est prêt à faire une concession. Dans le document adressé aux syndicats, il propose que l’employeur verse désormais au salarié «une prime de CDD d’usage égale à "…%" de la rémunération totale brute versée, dès lors que ce dernier a bénéficié d’au moins quatre CDD (...)

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