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«Assouplissement quantitatif» : Draghi rêve de surfer sur la planche à billets

La série des billets d'euros, à Sarajevo en janvier 2002.

En ayant recours au rachat de la dette publique des Etats de la zone euro, la BCE espère regonfler l’économie européenne.

Jamais prise de parole d’un banquier central n’avait suscité autant d’espoir. Voilà des semaines que les rumeurs et les hypothèses gonflent. Ce sera ce jeudi, au siège de la Banque centrale européenne (BCE), à Francfort. Son patron, Mario Draghi, s’y exprimera devant un parterre de journalistes. Comme de coutume, il prononcera des phrases sibyllines. Mais il faudra plus. Dans les salles de marchés, au sein des banques, du côté des responsables politiques… Tous attendent une réponse tranchée à la question : la BCE va-t-elle franchir le Rubicon d’un programme massif d’achats de dette publique ? Petit tour d’horizon des rouages de la politique monétaire dite «d’assouplissement quantitatif» (le quantitative easing, QE) dans le jargon des économistes, et qui devrait être annoncée ce jeudi.

QE, quèsaco ?

Rien à voir avec le paquebot Queen Elizabeth. Ce sigle désigne un quantitative easing, un «assouplissement quantitatif» monétaire. A l’instar de la banque centrale des Etats-Unis (Fed) ou du Japon (Boj), la BCE devrait donc annoncer qu’elle est prête à racheter de la dette publique des Etats de la zone euro. En pleine bourrasque financière, en 2010 et 2012, la BCE avait déjà acheté les obligations souveraines de la Grèce ou encore du Portugal. Ciblée à deux pays, cette intervention n’en constituait pas pour autant un QE. Si aujourd’hui Draghi se dit prêt à généraliser cette pratique à l’endroit de tous les pays de la zone euro, alors la BCE fera bel et bien une politique monétaire d’assouplissement quantitatif. Mais pas question d’acheter de la dette souveraine (les obligations d’Etat) au moment où les Etats émettent de nouvelles obligations. Et pour cause : il est interdit à la BCE de les financer directement. Elle se portera acquéreuse de ces titres souverains uniquement sur le second marché (celui de l’occasion), là où sont déjà vendues et achetées (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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