Des associations en justice pour défendre l'image des femmes dans l'espace public

65 figurines de femmes et 60 repésentations d'accessoires féminins avaient été placardés dans l'espace public à Dannemie, en 2017, « année de la femme .
65 figurines de femmes et 60 repésentations d'accessoires féminins avaient été placardés dans l'espace public à Dannemie, en 2017, « année de la femme .

Silhouettes de femmes, parfois dans des postures suggestives, escarpins, bottes et talons hauts, sacs de courses à la main, Betty Boop en collant, etc. En 2017, la commune de Dannemarie, dans le Haut-Rhin décrète « l'année de la femme » et parsème son territoire de panneaux représentant des silhouettes féminines. Les mannequins ne sont pas toujours de bon goût et, placardés sur les murs et les poteaux du centre-ville, collent à des stéréotypes rapidement jugés dégradants sur les réseaux sociaux.

À l'été 2017, la polémique enfle au point que trois associations, Les Chiennes de garde, Les Effronté-e-s et Osez le féminisme 67, portent l'affaire en justice. « C'était toutes les femmes », se défend alors la première adjointe du maire de Dannemarie, qui a elle-même réalisé bénévolement les panneaux, et qui jure les avoir représentées dans leur diversité. « Je ne vois pas du tout où peut être le mal », confie-t-elle à France 3.

« Les femmes représentées de manière caricaturale »

Les associations ne l'entendent pas de cette oreille et demandent à la justice de faire interdire en urgence ces panneaux, ce qu'elles obtiennent. Le 9 août 2017, le juge des référés du tribunal administratif de Strasbourg prend ainsi une ordonnance enjoignant au maire de retirer les 125 panneaux dans un délai de huit jours. La commune obtempère, mais, provocante, demande à plusieurs habitants de les installer dans leurs jardins privés, côté rue?

2017 décrétée « année de la femme » à Dannemar [...] Lire la suite