Une association réclame à Gérald Darmanin un statut officiel pour les chiens policiers

Un chien policier lors d'un exercice au Centre national d'instruction cynophile de la gendarmerie, le 12 mai 2016 à Gramat. (Photo d'illustration) - Remy Gabalda - AFP
Un chien policier lors d'un exercice au Centre national d'instruction cynophile de la gendarmerie, le 12 mai 2016 à Gramat. (Photo d'illustration) - Remy Gabalda - AFP

Au cours de leurs missions, les chiens policiers se font parfois maltraiter, brutaliser, frapper par des individus: l'association de défense animale Stéphane Lamart réclame à Gérald Darmanin un statut officiel pour ces animaux afin que les auteurs des faits soient sanctionnés.

"Ces chiens n'ayant aucun statut particulier, ces individus ne risquent quasiment rien face à la Justice (...) et le fait que ces mêmes chiens soient blessés, voire tués au cours de leur mission ne change pas grand-chose", déplore dans un communiqué Stéphane Lamart, le président de l'association éponyme.

Il attend du ministre de l'Intérieur qu'il prenne un décret conférant à ces animaux le statut officiel de chien policier.

"Avec ce statut particulier, les auteurs de maltraitances sur des chiens policiers en mission pourraient être convoqués devant la Justice et condamnés pour circonstances aggravantes avec des peines exemplaires", explique-t-il, affirmant relayer "une forte demande parmi les fonctionnaires de police et de gendarmerie, y compris l'ensemble des agents cynophiles".

"L'animal est considéré comme un bien"

"Lorsqu'un véhicule de police est dégradé, le fait que ce soit un véhicule officiel de l'État constitue une circonstance aggravante. Les mis en cause risquent alors une peine plus lourde que s'ils s'étaient attaqués à un chien policier. Ceci est tout simplement une aberration", estime-t-il.

Selon Frédéric Lagache, du syndicat Alliance, "il y a un vide juridique car l'animal est considéré comme un bien".

"L'infraction 'retenue en cas de mauvais traitement' dépend des parquets, qui en cas de blessures légères peuvent retenir l'outrage à agent - mais c'est extrêmement rare - soit l'acte d'intimidation ou le mauvais traitement, soit l'acte de barbarie en cas de blessure grave", dit-il.

Il souhaite, "comme certains sénateurs qui ont poussé en ce sens", "que les chiens policiers soient considérés comme des policiers à part entière, afin que les violences soient reconnues comme des infractions à part entière". Au ministère de l'Intérieur, personne n'a répondu aux sollicitations de l'AFP.

Article original publié sur BFMTV.com