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Pas assez de postes en télétravail pour tout le monde

Depuis le début de la pandémie, de très nombreuses personnes ne veulent plus retourner au bureau tous les jours de la semaine. Certaines veulent même ne plus y mettre les pieds du tout et être à 100 % en télétravail. La BBC a constaté que cette tendance est forte chez les milléniaux, nés entre le début des années 1980 et la fin des années 1990, et encore plus parmi la génération Z, qui désigne les personnes nées entre 1997 et 2010.

Mais, selon le site d’information britannique, le marché a beau favoriser les candidats, “les chiffres mondiaux récents venus des sites professionnels comme Indeed et LinkedIn, partagés avec la BBC, montrent que le nombre de candidats intéressés par des postes avec une composante en télétravail surpassait de beaucoup le nombre de postes correspondant à cette description”. Ce décalage est frappant aux États-Unis et au Royaume-Uni, ainsi qu’en Italie, en Allemagne et en France, où le nombre de postes dans lesquels le travail à distance est possible recule depuis le pic de la pandémie. En Italie, cela serait dû principalement à un défaut d’infrastructure, tandis que dans des pays comme la France et même le Japon cela s’expliquerait par une culture d’entreprise plutôt hostile au télétravail. Selon Karin Kimbrough, économiste en chef chez LinkedIn, seul un tiers des employeurs permettrait le télétravail.

Pour elle, la reprise dans des secteurs comme le voyage, la distribution et la construction favorise également le travail en présentiel. Le secteur d’activité est en effet un facteur déterminant. Selon Oliver Price, qui travaille pour l’agence de recrutement britannique Robert Half, le marché est si compétitif dans la tech, par exemple, notamment pour des postes de développeur, que les salariés conservent l’avantage et peuvent exiger que l’entreprise s’adapte. Ne soyez tout de même pas découragé si les offres d’emploi que vous consultez ne mentionnent pas ou peu la possibilité de travailler à distance. Certaines entreprises pourront, face au bon candidat, se montrer flexibles. Mais Karin Kimbrough prévient : “Je pense qu’en fin de compte il va falloir que les candidats fassent un peu plus de compromis.”

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