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Assemblée: pourquoi des députées Nupes ont quitté l'hémicycle avant l'intervention d'Adrien Quatennens

Adrien Quatennens, le 7 février 2023, à l'Assemblée nationale - BFMTV
Adrien Quatennens, le 7 février 2023, à l'Assemblée nationale - BFMTV

Un symbole fort. Alors qu'Adrien Quatennens était applaudi ce mardi à l'Assemblée nationale par certains de ses collègues insoumis, et hué par des élus de la majorité, plusieurs députées écologistes ont quitté l'hémicycle. Les parlementaires examinaient l'article 1er de la réforme des retraites quand Adrien Quatennens est intervenu pour défendre un amendement. Sa première prise de parole dans l'hémicycle depuis sa condamnation pour violences conjugales.

Indignées, plusieurs députées ont quitté leur place à l'annonce de l'intervention, notamment les écologistes Sandrine Rousseau, Marie-Charlotte Garin, Sophie Taillé-Polian et Sandra Regol, ainsi que la communiste Elsa Faucillon.

"On n'a pas demandé de projecteurs. On a juste agi en conscience. Et en silence", a expliqué à l'AFP Sandra Regol.

"Il s'agissait de marquer le coup pour la première fois"

"C'était une manière de porter un message politique. Et parfois le silence et un départ, c'est plus porteur que l'agitation qu'on a pu voir dans l'hémicycle ensuite", a expliqué au micro de BFMTV l'écologiste Marie-Charlotte Garin.

Doit-on s'attendre à une réaction similaire lors des prochaines interventions du député du Nord? "Non, pas pour nous. Il s'agissait de marquer le coup pour la première fois", répond l'écologiste.

Elle et plusieurs de ses collègues au sein de la Nupes ont jugé que le retour d'Adrien Quatennens à l'Assemblée était "trop tôt." Condamné à quatre mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Lille, l'ancien lieutenant de Jean-Luc Mélenchon a été suspendu du groupe des députés de LFI jusqu'en avril.

Interrogée sur BFMTV, la cheffe d'EELV, Marine Tondelier, a déploré l'intervention du député du Nord.

"J'avais envie de parler des retraites et je dois parler d'Adrien Quatennens", a-t-elle lancé, estimant que "c'est compliqué qu'il revienne ce soir, cette semaine, en ce moment"

"Il peut démissionner, s'en remettre au suffrage et si les électeurs décident de le réélire, il revient", a-t-elle ajouté.

Au micro de BFMTV en décembre dernier, Adrien Quatennens avait refusé de démissionner. "Si je démissionnais demain, ce serait un précédent assez dangereux qui ouvrirait à l’instrumentalisation de la vie prisée en politique. Il y a 577 hommes et femmes à l’Assemblée nationale, pas sur-femmes et sur-hommes, mais qui peuvent faire des erreurs", déclarait-il.

Article original publié sur BFMTV.com