Assemblée: pour Pannier-Runacher, la majorité est prête à "négocier avec des composantes de la gauche"
Selon Agnès Pannier-Runacher, un "contrat de coalition", qui n'est "pas un mariage définitif", avec d'autres forces politiques pourrait être négocié en vue de sortir de l'impasse à l'Assemblée nationale.
Agnès Pannier-Runacher affirme que la majorité présidentielle est prête à "négocier avec des composantes de la gauche" à l'Assemblée nationale, excluant néanmoins La France insoumise de ces discussions, dans un entretien donné ce jeudi 8 août à L'Express.
"Nous sommes prêts à négocier avec des composantes de la gauche: encore faut-il que le Parti socialiste, les écologistes et le PCF puissent sortir d'une alliance dans laquelle ils sont aujourd'hui otages de La France insoumise, laquelle multiplie les provocations", affirme la ministre déléguée démissionnaire à l'hebdomadaire.
"Les mathématiques sont têtues: on ne saurait avoir de majorité absolue sans des voix venant du NFP", a encore ajouté celle qui a été élue dans la 2e circonscription du Pas-de-Calais.
Un "contrat de coalition"
Selon Agnès Pannier-Runacher, un "contrat de coalition", qui n'est "pas un mariage définitif", avec d'autres forces politiques pourrait ainsi être négocié.
"Les Français attendent que l’on avance en responsabilité, en portant des projets qui répondent à leurs préoccupations immédiates. Certains sujets ignorent les étiquettes politiques, comme n’ont cessé de me le répéter les habitants que j’ai rencontrés de porte en porte: à l’instar des services publics, de l’école ou de la santé, qui préoccupent les citoyens – qu’importe leur vote", a-t-elle précisé.
Quant à Lucie Castets, la candidate désignée par le Nouveau Front populaire pour Matignon, la ministre déléguée sortante l'appelle, si elle veut rencontrer Emmanuel Macron, à avoir "un projet et une équipe à proposer qui ne se feront pas immédiatement censurer".
Avant de conclure: "Pour l'heure, elle ne répond pas à la question posée par le chef de l’État: avec qui? Pour quoi faire? Pour combien de temps? Elle devrait le prendre au mot et négocier. Le bras de fer n’est pas avec le président de la République, mais avec les groupes parlementaires au palais Bourbon."