Assemblée nationale: Gabriel Attal officiellement élu président du groupe des députés Renaissance
Le résultat est sans surprise compte tenu du fait qu'il était le seul candidat en lice. Gabriel Attal a été officiellement élu ce samedi président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale.
Le Premier ministre a obtenu 84 voix sur les 98 députés inscrits à ce scrutin interne, précise le groupe parlementaire dans un communiqué. Sept députés ont voté blanc et sept autres se sont abstenus.
Après son élection, Gabriel Attal a adressé un message aux élus pour les remercier et leur assurer qu'il pouvaient "compter sur (lui) pour être, toujours, l’inlassable défenseur de notre unité et pour chercher à construire des ponts avec les forces politiques attachées à la République et à la réussite de la France, dans le respect de nos valeurs". Il leur donne aussi rendez-vous lundi à 10h30 pour une première réunion de groupe qui se tiendra par visioconférence.
Gabriel Attal veut "tout repenser, tout réinventer"
Le chef du gouvernement avait officialisé sa candidature à la présidence du groupe vendredi dans un message adressé aux députés Renaissance. "Je n'envisage cette mission que dans la collégialité la plus totale et, si vous me faites confiance, j'aurai besoin de chacune et chacun d’entre vous", écrivait-il.
Alors que la législature doit s'ouvrir le 18 juillet prochain, Gabriel Attal a églement affirmé aux élus de son groupe qu'il assumerait ses fonctions de Premier ministre "tant que le devoir l'exigera". "Je pourrai siéger sur vos bancs dès lors que le président de la République aura accepté ma démission et qu’avec mon Gouvernement, nous expédierons les affaires courantes", a précisé Gabriel Attal.
Dans ce document, Gabriel Attal a aussi expliqué vouloir "protéger les Français de tout gouvernement" qui comprendrait des ministres appartenant au Rassemblement national ou à La France insoumise et soulignant qu'il fallait "tout repenser, tout réinventer, tout reconstruire".
L'élection de Gabriel Attal ne devrait ainsi pas mettre un terme aux débats traversant le camp d'Emmanuel Macron, au grand dam du président de la République, qui a dit déplorer le "spectacle désastreux" donné par les siens depuis le second tour des élections législatives .
Dans un message adressé vendredi aux élus Renaissance, Gérald Darmanin, à qui l'on prêtait l'ambition de se présenter à la présidence du groupe, a de son côté jugé que l'élection de Gabriel Attal "ne règl(ait) en aucun cas les deux problèmes majeurs" que sont "la ligne politique" et "le fonctionnement du parti". "L'unité de notre groupe est très importante mais l’unité -comme la vie de couple- ne se décrète pas: elle se construit chaque jour", a souligné le ministre de l'Intérieur.