Assemblée nationale : Aurélien Rousseau se trompe et vote avec le RN l’abrogation de la réforme des retraites

Aurélien Rousseau, député des Yvelines, à l’Assemblée nationale le 18 juillet 2024.
BERTRAND GUAY / AFP Aurélien Rousseau, député des Yvelines, à l’Assemblée nationale le 18 juillet 2024.

POLITIQUE - Erreur sur les bancs. Le député Place publique Aurélien Rousseau, ex-ministre du gouvernement d’Élisabeth Borne, s’est emmêlé les pinceaux ce jeudi 31 octobre à l’Assemblée nationale. Après cinq longues heures de débat, l’hémicycle se prononçait sur la proposition de loi du RN pour abroger la réforme des retraites. Et le député a voté pour… quand le groupe PS où il siège votait contre.

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Le texte, examiné dans le cadre de la niche parlementaire du parti d’extrême droite, a été rejeté par 197 voix. Les groupes du camp présidentiel Ensemble pour la République (EPR), Les Démocrates (MoDem) et Horizons s’y sont unanimement opposés. Au sein du Nouveau Front populaire, qui porte aussi l’abrogation, les élus écologistes, socialistes, insoumis et GDR ont fait de même. Tous, sauf un : Aurélien Rousseau, membre du groupe socialiste, comme l’a remarqué avec amusement une journaliste de l’AFP.

« Erreur rectifiée »

Nouveau désaveu de la politique macroniste de la part de l’ancien ministre de la Santé ? Au moment de la loi immigration, Aurélien Rousseau avait démissionné du gouvernement d’Élisabeth Borne pour marquer son désaccord avec la politique migratoire portée par le texte. Il a ensuite rejoint Place Publique et fait campagne sous l’étiquette NFP pendant les législatives du mois de juin. Il a été élu dans les Yvelines, face à son ancienne collègue du gouvernement Nadia Hai.

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Mais cette fois, il n’y a pas de surinterprétation à faire, a assuré Aurélien Rousseau après le scrutin. Il s’agit d’une « erreur de vote » désormais « rectifiée ». « Toutes les erreurs ne sont pas des actes manqués », fait-il valoir dans un sourire sur X.

Avec sa proposition de loi, le groupe RN se réjouissait de mettre dans l’embarras des partis de gauche, qui défendent eux-mêmes une mesure similaire mais refusent d’apporter leur voix à un texte du parti lepéniste. Mais la situation a tourné en défaveur de ce dernier, après un passage en commission où le texte a été détricoté et un coup asséné par la présidente de l’Assemblée nationale, qui a jugé irrecevables des amendements clés à la veille de l’examen en séance. Avant l’ultime défaite dans l’hémicycle.

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