Assaut de Saint-Denis : l'errance des habitants du «48»

Saint Denis, le 8 novembre 2018. Portrait de Léandro Mendes, victime collatéral de l'assaut du 18 Novembre 2015, suite aux attentats de Paris.

Le 18 novembre 2015, le Raid a mené un assaut brutal contre le 48, rue de la République à Saint-Denis. Des membres du commando du 13 Novembre s'étaient retranchés dans cet immeuble détruit par la violence de l'opération. Ses anciens habitants souhaitent être reconnus comme victimes du terrorisme.

Dans le flot de badauds de la rue de la République à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), personne ne semble prêter attention à l’immeuble du 48, à l’angle de l’étroite rue du Corbillon. Sans les inscriptions sur la façade réclamant «justice pour les habitants», on croirait à un édifice en chantier, avec les barrières métalliques qui l’entourent et le filet de protection blanc fixé à un pan de mur. C’est ici, à deux pas de la basilique de Saint-Denis, que le Raid avait donné l’assaut au petit matin du 18 novembre 2015, cinq jours après les attentats du 13. Abdelhamid Abaaoud, chef du commando, s’était retranché avec son complice Chakib Akrouh et sa cousine Hasna Aït Boulahcen dans un appartement mis à disposition par Jawad Bendaoud. Ce dernier, appelé depuis le «logeur de Daesh», avait été relaxé à l’hiver 2017 par le tribunal correctionnel de Paris du chef de «recel de malfaiteurs terroristes». Il sera jugé en appel à partir du 21 novembre.

Au «48», il n’y a plus âme qui vive depuis trois ans. La levée des scellés judiciaires a été ordonnée au printemps 2016 mais les murs sont frappés depuis le 1er décembre 2015 par un arrêté de péril imminent condamnant leur accès. Deux issues à terme : réhabiliter, ou démolir pour reconstruire. À ce jour, rien n’est tranché. L’arrêté municipal, attaqué en justice par les copropriétaires, «a été confirmé juste avant l’été», détaille David Proult, adjoint au maire en charge de l’aménagement durable, l’urbanisme et le foncier. Au pied de l’immeuble, les commerces ont baissé le rideau. Ici on devine une ancienne boutique de téléphonie, là une échoppe de robes de mariage. Et au sommet, des impacts de balles sur le crépi.

Enfui avec une (...)

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