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Assassinat de Samuel Paty : « Le titre du "New York Times" était indécent »

Un dessin de « Charlie Hebdo » est brandi lors de la manifestation en hommage à Samuel Paty, le 18 octobre 2020, place de la République à Paris.
Un dessin de « Charlie Hebdo » est brandi lors de la manifestation en hommage à Samuel Paty, le 18 octobre 2020, place de la République à Paris.

L'émotion suscitée par l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine n'est pas encore retombée. Mais à l'effroi causé par la décapitation de l'enseignant Samuel Paty par Abdoullakh A. succède un douloureux questionnement sur l'état de la liberté d'expression dans notre société. Doit-on cesser de présenter des caricatures du prophète de l'islam, Mahomet, à ses élèves ? Faut-il limiter l'usage du blasphème afin d'apaiser les tensions ? La liberté d'expression doit-elle être restreinte quand elle est susceptible d'offenser certains ? Bien au contraire, nous intime Flemming Rose, ancien rédacteur en chef des pages culture du quotidien Jyllands-Posten, lorsque celui-ci a, le premier, publié des caricatures de Mahomet. Aujourd'hui membre d'un think tank américain, il vit sous protection policière permanente à Copenhague et fait encore régulièrement l'objet de menaces de mort. C'est presque malgré lui qu'il est devenu l'un des grands défenseurs de la liberté d'expression. Figure reconnue et respectée, il continue de traquer les lâchetés de nos sociétés et les libertés qui meurent, petit à petit, faute d'être utilisées.

Le Point : L'assassinat de Samuel Paty intervient en plein procès des attentats à Charlie Hebdo, à Montouge et à l'Hyper Cacher. La liberté d'expression a-t-elle reculé en France ? et dans le monde ? depuis janvier 2015 ?

Flemming Rose, former editor at the newspaper JyllandsPosten, editor in 2005 when the Muhammed cartoon story were published the first tim [...] Lire la suite