Assassinat de Samuel Paty: l'Académie de Versailles assure l'avoir soutenu

Dans un long communiqué de presse, l'Académie de Versailles a assuré avoir apporté son soutien à Samuel Paty, après qu'il a montré des caricatures de Mahomet à ses élèves, et a démenti tout intention de le sanctionner.

"L'institution a toujours été en soutien total à l'égard de M. Paty." Dans un communiqué, diffusé dimanche, l'Académie de Versailles a démenti avoir voulu "sévir" contre l'enseignant d'histoire-géographie, assassiné vendredi à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), ainsi que cela a pu être indiqué "sur les réseaux sociaux et dans certains médias".

Samuel Paty a été la cible de réactions violentes, sur les réseaux sociaux, après avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet, lors d'un cours sur la liberté d'expression dispensé le 5 octobre dernier. L'Académie de Versailles a assuré qu'il a "immédiatement bénéficié de l'attention et du soutien de la principale du collège", qui a a adressé "un message d'apaisement" aux parents et contacté l'institution scolaire.

Cette dernière "a alors mobilisé l'équipe 'Valeurs de la République'", qui a ensuite rencontré l'enseignant et lui a conseillé "de revenir sur cette séance avec ses élèves afin d'apaiser la situation et de lever toute mauvaise compréhension".

"Ces vidéos énoncent de fausses informations"

Samuel Paty a notamment été visé par les critiques d'un père d'élève et d'un militant islamiste connu des services de police, Abdelhakim Sefrioui, qui lui reprochaient, dans des vidéos, d'avoir montré les caricatures de Mahomet à ses élèves.

"Ces vidéos énoncent de fausses informations et instrumentalisent les faits dans une perspective qui dépassait la séquence du cours de M. Paty. Ces vidéos indiquent le nom et l'établissement de l'enseignant en le traitant de 'voyou'. M. Sefrioui dit que l'inspection académique serait prête à 'sévir' contre M. Paty. C'est évidemment faux. Il serait absurde et paradoxal de donner crédit aux paroles de cette personne", a affirmé l'Académie de Versailles dans son communiqué.

"À aucun moment, il n'a été dit, ni même sous-entendu, ni pensé que l'institution allait 'sévir' contre M. Paty", s'est défendue l'institution.

De même, Jean-Michel Blanquer, interrogé dimanche par France Inter, France 2 et Le Monde, a martelé que l'information, comme quoi l'enseignant devait être sanctionné, était "fausse". L'Education nationale a demandé l'ouverture d'une enquête de l'inspection générale pour faire lumière sur l'enchaînement des faits.

Article original publié sur BFMTV.com

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