Cet aspect de « Cat’s Eyes » sur TF1 va plaire aux puristes du manga, mais c’est peut-être le seul
SÉRIES TÉLÉ - Quarante ans après leur apparition sur le petit écran japonais, Tam, Alex et Sylia font leur retour, cette fois en France. Et en chair et en os. Ce lundi 11 novembre, les trois sœurs du célèbre manga Cat’s Eyes arrivent sur TF1 dans une version « live action » avec les actrices Camille Lou, Constance Labbé et Claire Romain.
« Cat’s Eye » : TF1 dévoile le casting de l’adaptation du manga culte des années 80
L’histoire de la série remonte aux origines des redoutables voleuses. Leur père, célèbre connaisseur d’art de la capitale, a disparu tragiquement dans l’incendie de sa galerie, il y a douze ans. Vraiment ? Tam est sûre que non. On l’a assassiné pour s’emparer des inestimables peintures qu’il avait en sa possession.
Soudées comme jamais, les sœurs Chamade vont tenter de s’en emparer et mettre la main sur le tueur. Oui, mais avant ça, c’est… Mojito. Dans cette adaptation « moderne », les vengeuses masquées sont des filles dans le vent : elles se payent des tournées au bar, habitent à Belleville, envoient les relous (et les policiers) valser et surtout, ont troqué leurs talons hauts contre des baskets. Ce Cat’s Eyes n’a pas grand chose à voir avec l’ancien. À un détail près : le générique.
Découvrez ci-dessous la bande-annonce :
Le générique chanté par Anne Sila
Si les images qui défilent en rose et bleu sont inédites, la musique ressemble comme deux gouttes d’eau à l’originale. « Filles d’aujourd’hui. Enfants de la forme. Nous aimons rire et danser. » Ça vous rappelle quelque chose ? « Trois vives panthères. Qui en un éclair. Savent bondir sans un bruit. » Ça aussi ?
Bien qu’un peu raccourcies pour l’occasion, les paroles composées à l’époque par Alexandre Révérend n’ont pas bougé. Elles sont interprétées, ici, par Anne Sila, que les téléspectateurs de TF1 connaissent déjà. Cette dernière a été découverte dans quatrième saison de The Voice.
« On a essayé de faire des clins d’œil, notamment musicalement », explique le réalisateur de la série Alexandre Laurent, dans les notes de production. Le showrunner des Combattantes et du Bazar de la Charité (autres cartons de TF1) raconte avoir apporté, ici, un soin particulier à la bande originale de Cat’s Eyes : « Tout en restant très contemporains, nous avons coloré la série avec des titres iconiques des années 80 que l’on écoute encore aujourd’hui. »
Il fait par exemple référence à Girls Just Want to Have Fun dans le premier épisode. « Il y a aussi des tonalités funk, électro, rock, ajoute-t-il. Et même du Édith Piaf qui représente forcément Paris. » Il faudra aux puristes de l’animé se contenter de cet aspect positif indéniable de la série.
Une adaptation décevante
Même s’il y a certains autres points positifs, dont le fait que l’homosexualité d’une des trois ne soit pas un sujet (du moins, jusqu’au dernier épisode qu’il nous a été possible de regarder), la série créée par Michel Catz déçoit. Les dialogues sonnent faux et ne sont franchement pas très marrants, contrairement à l’humour (parfois un peu grossier, certes) du dessin animé de Tsukasa Hōjō.
Les moyens financiers alloués à la série (25 millions d’euros de budget) sont pourtant pharaoniques. Et même si les décors ont des airs de cartes postales, grâce aux escapades nocturnes sur la tour Eiffel, au château de Versailles ou au milieu du Louvre, ça manque encore de vraies cascades dignes de ce nom.
La ville lumière a d’ailleurs joué un rôle déterminant dans la décision de Tsukasa Hōjō de laisser Alexandre Laurent faire renaître ses héroïnes. Il a vu les premiers épisodes et semble conquis. En tout cas, plus que nous.
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