Asie centrale. Au Kirghizistan, le virage autoritaire du président Japarov

Dimanche 11 avril, 80 % des Kirghizistanais ont approuvé une réforme constitutionnelle qui octroie des pouvoirs inédits au nouveau président Sadyr Japarov, arrivé au pouvoir en janvier 2021 à la faveur d’un soulèvement populaire. Pour certains observateurs, le régime a fait “un pas vers la dictature”.

Selon les résultats préliminaires du référendum constitutionnel du 11 avril (le neuvième depuis 1993), les Kirghizistanais ont approuvé à 80 % une réforme constitutionnelle qui transformera cette république au régime mixte parlementaire et présidentiel en une république strictement présidentielle.

La réforme remplace le mandat présidentiel unique de six ans introduit en 2010 par la possibilité de faire deux mandats de cinq ans. Les pouvoirs du parlement, dont le nombre de sièges passera de 120 à 90, seront réduits. Les parlementaires perdront notamment le droit de voter une motion de défiance à l’égard du gouvernement.

“Nous avons élaboré ce projet de Constitution avec l’aide des académiciens, des docteurs en droit et des aksakal [‘sages’]”, s’est réjoui le président Sadyr Japarov, arrivé au pouvoir en janvier 2021 à la faveur d’un soulèvement populaire violent en octobre 2020, rapporte le site Sputnik Kirghizistan.

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Selon Japarov, principal bénéficiaire de la réforme, ces changements constitutionnels “mettront fin à une gouvernance chaotique” et stabiliseront durablement la situation au Kirghizistan, qui depuis trente ans vit au rythme des soulèvements populaires antigouvernementaux, indique le journal russe Kommersant.

Stabilité

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