A quel moment la pose d'une prothèse du genou devient-elle inévitable ?

Ce qui nous guide, en tant que chirurgien, c'est le ressenti du patient. Éprouve-t-il une gêne ? Souffre-t-il ? Peut-il encore monter et descendre les escaliers ? Les résultats d'une radio ne suffisent pas à nous faire prendre une décision. Certaines personnes ne supportent plus la douleur au bout de quelques mois, d'autres tiennent 10 ans. C'est donc du cas par cas.

Il est possible de retarder l'intervention en mettant en place des mesures hygiénodiététiques, notamment en travaillant sur la souplesse articulaire et en contrôlant les facteurs de risques aggravants comme le surpoids. En perdant 5 à 10 kilos, les malades verraient leur niveau de douleur s'amoindrir considérablement. Le risque d'infection et de douleurs sur prothèse serait lui aussi diminué.

Dans tous les cas, un traitement médicamenteux est prescrit en première intention. Les antalgiques réduisent la douleur, les anti-inflammatoires l'inflammation. Des infiltrations de corticoïdes ou d'acide hyaluronique peuvent être réalisées ainsi que des séances de kinésithérapie (pour travailler sur la souplesse et diminuer la douleur). Lorsque ce traitement se révèle inefficace et que la qualité de vie du patient est altérée, on songe à l'opération. Mais j'ai tendance à dire qu'il ne faut pas se précipiter.

Est-ce que la pose d'une prothèse de genou fonctionne bien ?

L'âge moyen au moment de l'opération est de 65-70 ans. (...)

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