Arsenal nucléaire. Traité New Start : Moscou ne veut pas voler au secours de Trump

La Maison-Blanche affirme que le traité New Start avec la Russie peut être prorogé “dès demain”, mais Moscou ne le voit pas de cet œil. Le Kremlin n’est pas du tout prêt à servir sur un plateau à Trump cette avancée cruciale pour le maintien du contrôle des armements, qui n’est qu’un argument électoral pour le président américain.

“Moscou n’aidera pas Trump avec un ‘arrangement nucléaire’”, titre le quotidien moscovite Nezavissimaïa Gazeta, alors que Washington a annoncé pouvoir obtenir un accord de principe de la part de Moscou sur la prolongation du traité New Start d’ici au 3 novembre, date de l’élection présidentielle américaine.

“Je n’envisage pas une telle perspective”, a démenti le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, le 14 octobre. La Russie “ne dira jamais” qu’elle est fermée au dialogue concernant la prolongation du traité russo-américain sur la réduction des armes stratégiques offensives (New Start), a-t-il précisé, mais les conditions émises par la Maison-Blanche ne conviennent pas à Moscou.

Prolongation vs amendement

La Russie estime que le traité, qui expire en février 2021, doit être prolongé en l’état, alors que Washington veut y introduire des changements. De plus, aux yeux de Moscou, les affirmations américaines comme quoi les négociations avec la Russie auraient abouti ne sont rien d’autre que de la communication préélectorale.

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Marshall Billingslea, représentant spécial du président américain pour les questions de désarmement, a en effet fait une déclaration “retentissante” le 13 octobre :

Nous sommes prêts à prolonger le traité New Start pour un certain temps à condition que la Russie accepte une limitation ou un gel de son arsenal nucléaire, et nous ferons de même. Nous sommes prêts à signer dès demain.”

À quelques jours du scrutin présidentiel, Donald Trump est toujours en retard sur son adversaire selon

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