Arrestations à Nîmes: le préfet du Gard défend un "pilonnage incessant" contre le trafic de drogues

"La sécurité avance, je crois que c'est important pour la population". Après l'interpellation ce lundi 20 novembre de 20 personnes en lien avec un trafic de drogues dans le quartier de Pissevin, à Nîmes, qui fait suite à la mise en examen de neuf personnes en lien avec le meurtre de Fayed, un enfant de 10 ans, dans le même quartier, le préfet du Gard a défendu sur BFMTV un "pilonnage incessant" qui "va se poursuivre".

Dans le cadre du coup de filet de ce lundi, de nombreuses forces de l'ordre étaient sur le terrain. "Vous aviez à la fois le Raid, la BRI, la CRS 8 et pas loin de 70 enquêteurs qui étaient mobilisés sur cette enquête", a détaillé le préfet, pour un total d'environ 250 policiers mobilisés sur place.

Un réseau "très probablement" démantelé

Cette action de police "a pu très probablement, sous réserve du contenu du dossier judiciaire, démanteler cette organisation qui sévissait sur le quartier", a assuré le préfet.

Face risque d'une résurgence du trafic après les interpellations, le préfet promet que la présence policière va perdurer dans le quartier, notamment avec l'ouverture d'un commissariat en son sein en janvier.

"On ne va pas tourner les talons parce qu'on a fait des opérations judiciaires. On va rester, aussi dans les autres quartiers, avec des stratégies d'action offensives (...) pour attaquer les différentes problématiques sous tous les angles", y compris celles qui ne sont pas directement liées à la question sécuritaire, a promis Jérôme Bonet sur notre antenne.

"Il y a toujours le risque de déplacement [des points de deals] mais la police va aussi se déplacer (...). C'est indispensable", a-t-il affirmé.

Deux morts par balle fin août

Le quartier de Pissevin a été marqué par plusieurs épisodes de violences au cours des derniers mois. Deux personnes y ont été tuées par balles fin août: un enfant de 10 ans, Fayed, à priori une victime collatérale d'une fusillade sur fond de trafic de drogues, et un jeune homme de 18 ans, assassiné sur un point de deal.

"C'est un quartier dans lequel on doit se battre tous les jours pour [qu'il y ait] un égal accès aux services publics, à la poste, à l'école, à Internet. Le sujet de la sécurité n'est qu'un des aspects et il y a un travail très important de rétablissement des services publics mais également de rénovation urbaine", a défendu le préfet, après plusieurs mobilisations des habitants du quartier contre l'insécurité.

Article original publié sur BFMTV.com