Arrestation de Paul Watson : s’il est extradé vers le Japon, « c’est la mort », craignent les militants
ENVIRONNEMENT - « Libérez Paul Watson ! » : voici ce que scandaient les militants pour la protection des baleines venus soutenir le fondateur de Sea Shepherd, lors d’un rassemblement place de la République à Paris. Paul Watson a été arrêté le 21 juillet à Nuuk, capitale du Groenland, alors qu’il était en route avec son navire, le « John Paul DeJoria », pour intercepter un nouveau navire-usine baleinier japonais.
Le Japon accuse Paul Watson, 73 ans, d’être co-responsable de dommages et de blessures à bord d’un navire baleinier nippon en 2010 dans le cadre d’une campagne menée par son ONG Sea Shepherd, ce qu’il dément. Plus précisément, il est accusé d’avoir blessé au visage un marin japonais en jetant une boule puante (de l’acide butyrique) pour entraver le travail des baleiniers.
« Il ne fait que défendre les baleines ! »
Paul Watson a été arrêté en vertu d’une demande d’extradition du Japon qui a relancé sa requête émise dès 2012 via une notice rouge d’Interpol. Il reviendra au ministère danois de la Justice de décider d’extrader ou non. En attendant, son arrestation a choqué les militants, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de l’article.
« C’est une volonté du Japon de mettre un coup bas à Paul Watson et de pouvoir continuer à chasser les baleines en toute impunité », estime Daniel au micro du HuffPost. Même son de cloche du côté de Gilles, chef d’entreprise, choqué de cette arrestation : « Il ne fait que défendre les baleines ! Moi, j’aimerais que mes enfants voient qu’il y a encore des baleines d’ici 25-50 ans ».
Surtout alors que la chasse à la baleine est interdite dans le monde depuis 1986 : le Japon a repris cette chasse à des fins commerciales dans son propre espace maritime, ce à quoi s’oppose Paul Watson.
Une extradition vers le Japon ?
La justice groenlandaise a prolongé ce mercredi la détention de Paul Watson jusqu’au 2 octobre, dans l’attente de la décision du gouvernement danois sur une demande d’extradition du Japon.
Une décision qui inquiète déjà les militants écologistes. « Apparemment, les conditions de détention sont très difficiles là-bas. Il risque d’être emprisonné à vie, sachant qu’il est déjà assez âgé », s'enquiert Pierre, illustrateur. Daniel et Nathalie, eux, sont plus alarmistes : « c’est la mort ». S’il est envoyé au Japon, « il mourra en prison », craignent-ils.
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