Arrestation de Paul Watson : Ric O’Barry craint pour la vie du fondateur de Sea Shepherd s’il est emprisonné au Japon

JAPON - Ancien soigneur et dresseur de dauphins, l’Américain Ric O’Barry a passé 55 ans de sa vie à prendre soin de ces mammifères marins. Il est notamment connu pour avoir été, grâce à ces compétences, l’un des hommes derrière la célèbre série télévisée Flipper le dauphin.

Pour alerter sur la surpêche, Sea Shepherd France pirate le jeu vidéo « Dave the Diver » et le vide de ses poissons

Aujourd’hui, celui qui a lui-même été un « prisonnier politique » à cause de son combat pour la protection des animaux alerte sur les risques encourus par l’Américano-canadien Paul Watson si ce dernier venait à être emprisonné au Japon.

Le militant anti-chasse à la baleine et fondateur de l’ONG Sea Shepherd a été arrêté il y a près d’un mois au Groenland. Cela sur la base d’une notice rouge d’Interpol émise en 2012, époque à laquelle le Japon l’avait accusé d’être coresponsable de dommages et blessures à bord d’un navire baleinier nippon deux ans plus tôt, dans le cadre d’une campagne menée par son organisation. Pour ces faits, le Japon a demandé le 31 juillet l’extradition de Paul Watson.

« Il n’aura aucune chance de sortir de là vivant »

« Je prédis que si le ministère de la Justice du Danemark extrade Paul et qu’il est remis aux autorités japonaises, il n’en sortira pas vivant », alerte donc Ric O’Barry dans une vidéo publiée par Sea Shepherd ce 20 août.

Lui-même a passé une vingtaine de jours dans une prison japonaise quand il avait 76 ans. « Ce furent les journées les plus longues et les plus éprouvantes de ma vie », témoigne son épouse Helene O’Barry dans cette même vidéo.

« Le système pénitentiaire japonais est un endroit très très dangereux. Tout le monde est torturé, mais surtout Paul Watson (s’il venait à être emprisonné au Japon, ndlr) », continue pour sa part Ric O’Barry. « Tout ce qui est lié à Sea Shepherd (...), ces gens nous détestent. Vous avez les yakuzas, la mafia japonaise, qui sont très impliqués dans la chasse à la baleine. Ils attendent aussi Paul. Il n’aura aucune chance de sortir de là vivant », ajoute-t-il, très pessimiste.

Le tribunal du Groenland a décidé le 15 août le maintien en détention jusqu’au 5 septembre de Paul Watson, âgé de 73 ans. L’avocat du fondateur de Sea Shepherd France a alors fait appel devant la Haute Cour du Groenland, jugeant son maintien en détention disproportionné. En vain. Malgré tout, l’ONG veut poursuivre le combat juridique. « Nos avocats affirment que les conditions de la détention provisoire ne sont pas remplies et vont donc demander à la Commission d’appel danoise l’autorisation de faire appel de la décision auprès de la Cour suprême danoise », a annoncé Sea Shepherd mardi soir.

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