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Arrestation du jihadiste «Abdel Jelil» alias Gilles Le Guen, marin échoué au Mali

Capture d'une vidéo d'Al-Qaeda au Mageb islamique (Aqmi) prise le 9 octobre, où Gilles Le Guen met en garde la France contre une intervention au Mali.

Le Français de 58 ans qui vivait à Tombouctou avec sa famille s’était converti il y a trente ans.

Posant avec son long turban noir, sa djellaba beige et une kalachnikov, il était le visage incarné de ces Français engagés dans le jihad au Sahel. Gilles Le Guen, 58 ans, a été arrêté dans la nuit de lundi à mardi par les forces françaises à proximité de Tombouctou, au Mali. En octobre, il était apparu dans une vidéo postée sur Internet devant un calicot noir portant le sigle d’Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi). S’exprimant en français, parfois avec hésitation, durant onze minutes, il y tenait des propos anti-Occidentaux et anti-Israéliens, et mettait en garde la France contre toute opération militaire au Mali. En préambule, il y évoquait brièvement son propre itinéraire de la marine marchande jusqu’à la «guerre sainte» au Mali.

Après des interrogations sur le degré d’engagement de Gilles Le Guen, il ne fait désormais aucun doute pour le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qu’il a «combattu manifestement déjà dans les groupes jihadistes». Reste désormais à faire la lumière sur cette «dérive individuelle de fanatisme», selon le ministre, pour qui Le Guen est «un paumé qui devient terroriste».

Taxi. Né le 21 février 1955 à Nantes, Gilles Le Guen décroche un brevet de marine marchande à la fin des années 70. Il navigue ensuite un peu partout dans le monde, notamment sur des pétroliers. Lors des escales, il aurait ainsi découvert l’islam, le désert et la civilisation arabo-musulmane. Sa conversion remonte au milieu des années 80. Celui qui se fait désormais appeler «Abdel Jelil» décide de partir pour La Mecque à pied, selon le témoignage de sa mère à Paris Match, qui raconte lui avoir tricoté un pull et des gants noirs. A cette époque, l’officier de marine marchande effectue une mission de six mois pour Médecins sans frontières (MSF) en Ethiopie. Il multiplie ensuite les allers-retours entre le Sahel et la France, au gré d’une vie amoureuse et professionnelle (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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