"Arrêtez le massacre": des violences policières signalées lors des manifestations contre la réforme des retraites ce lundi

À Paris, des policiers, CRS et agents de la BRAV-M ont violenté des manifestants qui défilaient contre la réforme des retraites après l'échec des motions de censure à l'Assemblée nationale ce lundi. Des députés LFI interpellent Gérald Darmanin.

Depuis le déclenchement du 49.3 par Elisabeth Borne, les manifestations contre la réforme des retraites et le "coup de force" du gouvernement et d'Emmanuel Macron sont quotidiennes. Elles s'accompagnent aussi de violences policières, dénoncent depuis jeudi de nombreux manifestants, politiques, et journalistes indépendants sur les réseaux sociaux.

Plusieurs cas de violences policières ont a nouveau été signalées ce lundi, après le rejet des motions de censure à l'Assemblée nationale.

Des policiers filmés

À Paris, un policier de la BRAV-M a ainsi été filmé en train de frapper violemment une jeune femme qui tentait de se protéger le visage. Des coups ont été infligées au niveau du haut du corps.

Dans la capitale, de nombreuses charges, souvent violentes, de CRS ou de la BRAV-M ont également été recensées tout au long de la soirée. On a ainsi pu voir des CRS sortir leurs gazeuses et leurs matraques sur une foule qui semblait pourtant calme, place Vauban.

D'autres ont été filmés en train de matraquer de jeunes manifestants, alors que ces derniers ne pouvaient bouger. Un homme a également été frappé violemment par un membre de la BRAV-M et est tombé sur le coup. "Arrêtez le massacre", a demandé l'insoumise Raquel Garrido.

"Images insoutenables. Macron, vous arrêtez quand le chaos et la répression?" interroge Mathilde Panot.

Nasses et arrestations arbitraires

À Paris comme dans plusieurs villes de France, les policiers ont aussi nassé des centaines de manifestants. Cette pratique, qui consiste à empêcher un groupe de personnes de se mouvoir au delà d'un petit perimètre encadré par un cordon de CRS, a pourtant été jugée illégale par le Conseil d'Etat en 2021.

Des dizaines de personnes ont également été interpellées et arrêtées. Une situation dénoncée par les parlementaires insoumis, qui appelaient dans la soirée à la libération des manifestants arrêtés abusivement.

Emmanuel Fernandes, député LFI de Strasbourg, a également interpellé Gérald Darmanin après le malaise d'un homme qui a perdu connaissance lors d'un nassage "délibérément provoqué dans une rue très étroite, surchargée en gaz lacrymogènes"

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Le député Éric Coquerel visé par une plainte pour violence contre un policier