Arnaud Lagardère face au spectre d'une OPA de Vincent Bolloré
« 27 ». Pour certains musiciens, Kurt Cobain, Janis Joplin et Jim Morrison, tous morts à l'âge de 27 ans, c'est un chiffre maudit. Pour d'autres, dont Vincent Bolloré, le « 27 » est devenu au fil des années un numéro porte-bonheur. Son « magic number ». L'homme d'affaires breton a pris l'habitude de racheter 27 % du capital d'un groupe afin d'asseoir son pouvoir à sa manière. Soit sous le seuil des 30 % du capital d'une société qui l'obligerait à lancer une offre publique d'achat (OPA) sur le reste des titres.
C'est ce qu'il a fait à Vivendi, le géant du divertissement et des médias (la chaîne Canal+, le label Universal Music, l'éditeur Editis, Havas?), dont le groupe Bolloré détient 27 % depuis fin 2019, comme écrit sur sa page Internet. C'est ce qu'il est en train de faire à Lagardère, propriétaire notamment de Hachette Livre, de boutiques de duty et de médias tels que la radio Europe 1 et le magazine Paris Match.
Vivendi reste seul en tête
Jeudi soir, Vivendi, présidé par Arnaud de Puyfontaine, a annoncé avoir passé le seuil des 25 % pour se positionner à 27 % de Lagardère (26,7 %, précisément). Il reste donc de loin le premier actionnaire de la société d'édition et de travel retail : le fonds d'investissement Amber Capital était à environ 20 % en septembre, celui du Qatar à 13 % et le PDG de LVMH, Bernard Arnault, à plus de 5 % via Groupe Arnault.
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