Les armes du Hamas et l’ombre de l’Iran
Comment des groupes armés cernés dans une enclave ont-ils pu défaire une armée israélienne ultramoderne ? À voir les armes saisies par Tsahal lors de la reprise des localités attaquées du sud d'Israël, les combattants palestiniens n'ont disposé d'aucune botte secrète qui aurait pu surprendre les Israéliens.
Cet arsenal, certes très abondant, se révèle somme toute classique : plus de 2 000 kalachnikovs, plus de 1 000 grenades (dont certaines à charge thermobarique, provoquant une explosion à 3 000 degrés), plus de 1 000 lance-roquettes, des explosifs, des engins explosifs improvisés, des mortiers, quelques mitrailleuses… Leur provenance est diverse : fabrication dans les usines souterraines de Gaza, marché noir ou importation d'États comme l'Iran ou la Corée du Nord.
À LIRE AUSSI Guerre Hamas-Israël : quel est l'arsenal des belligérants ?
Il n'en est pas de même des très nombreux lance-roquettes et de leurs munitions : les équipes spécialisées de l'armée israélienne, qui avaient pourtant mis la main sur d'importants stocks en 2014, n'avaient jamais vu certains modèles de roquettes de fabrication locale ou iranienne. « Il y a eu des changements pour les modèles de roquettes, détaille le lieutenant-colonel Idan Sharon-Kettler, à la tête d'une des unités qui inventorient et auscultent les saisies. L'Iran semble derrière une grande part de cet armement, soit directement, soit par ses auxiliaires ayant servi d'intermédiaires. En outre, certaines armes iraniennes o [...] Lire la suite