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Armée : le Famas passe l'arme à gauche

Un soldat français armé de son Famas, en 2013, dans le nord du Mali.

Deux députés ont vu rouge après l'appel d'offres réservé à des entreprises européennes visant à remplacer le fusil d'assaut français. Sauf que plus aucun industriel hexagonal n'est capable de produire les fameux fusils.

Le prochain fusil d’assaut de l’armée française ne sera pas de fabrication hexagonale. Le «clairon», surnom donné à l’arme de dotation du fantassin, ne sonnera plus la charge. Et le coup de gueule lancé par les deux députés français, Philippe Meunier (Les Républicains-Rhône) et le communiste Jean-Jacques Candelier (Nord) dans une lettre adressée au ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, n’y changera rien. «Nous comptons sur votre sens de l’Etat pour revenir sur votre décision d’acheter un fusil d’assaut étranger afin de consolider notre filière nationale de l’armement terrestre du "petit ou gros calibre"», lui écrivent les deux élus. Encore faudrait-il que la filière existe encore.

Depuis les années 70, le Fusil Automatique d’Assaut (Famas) est fabriqué par la Manufacture d’armes de Saint-Etienne, tombée dans le giron du groupe Giat industries en 1989. Lequel n’a pas souhaité alors poursuivre cette activité et a fermé l’usine en 2001 ainsi que celle du Mans qui confectionnait les munitions du Famas. La France ne dispose plus aujourd’hui d’entreprises d’une taille suffisante spécialisées dans les armes de petits ou gros calibres pour répondre à la commande de l’armée française.

Evaluée entre 300 et 400 millions d’euros, celle-ci porte sur 90 000 fusils d’assaut dont 21 340 à livrer entre 2017 et 2019, 38 millions de cartouches et 92 000 grenades. Et parmi les critères de sélection imposés par le gouvernement français, figure également une contrainte financière. Les entreprises candidates à cet appel d’offres doivent présenter des revenus supérieurs à 80 millions d’euros durant les trois dernières années. Une contrainte imposée par des critères techniques. A savoir que le fournisseur puisse répondre à des demandes (...)

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