Ariège : un patron place une caméra dans les toilettes et se retrouve au tribunal

Un chef d’entreprise a été jugé par le tribunal correctionnel de Foix, en Ariège, pour des faits de harcèlement moral et sexuel ayant eu lieu entre 2013 et 2020. Il avait également placé une caméra dans les toilettes de la société pour espionner ses salariées.

Le tribunal correctionnel de Foix, dans le département de l’Ariège, a récemment jugé une affaire peu commune, que rapporte La Dépêche du Midi. Un patron de la région y comparaissait en effet pour des faits de harcèlement moral et sexuel à l’encontre de neuf de ses employées. À cela s'ajoutent des faits de voyeurisme faisant suite à la découverte par l’une des victimes d’une caméra cachée dans les toilettes et directement reliée au bureau du chef d’entreprise par un câble USB.

Appelé à la barre, cet homme d’un certain âge, dont l’identité n’a pas été dévoilée, ne s’est pas démonté face au tribunal. Il a nié les faits de harcèlement, expliquant qu’il aime les choses bien faites et que ses mots ont parfois dépassé sa pensée. Une excuse relativement classique et jugée franchement insuffisante par la défense. Plus étonnant encore, l’accusé a estimé que ses accusatrices ne lui “jetaient pas toutes la pierre” quant à son comportement en tant que patron. Une affirmation qui a laissé la partie civile pantoise.

Une caméra espion dans les toilettes

Le patron ariégeois a cependant reconnu avoir placé une caméra espion dans les toilettes. Il a toutefois expliqué que cette dernière visait à surveiller la consommation de papier toilette et les temps de pause de ses employées. Toutes présentes au tribunal, ces dernières n’ont pu retenir un rire nerveux face à cette explication. Mis face à ses contradictions, l’accusé a reconnu dans un second temps que sa surveillance des toilettes s’était progressivement transformée en voyeurisme. Son jugement définitif sera annoncé le 29 juin prochain.

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