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En Argentine, “les vieilles” font la révolution

Durant trois jours, plus de 300 femmes ont participé à des tables rondes, des ateliers et des activités récréatives pour débattre des discriminations dont font l’objet les personnes âgées. C’est la troisième édition de ce rassemblement des “vieilles”. “L’idée, c’est de s’étreindre, s’amuser, danser, chanter… Toutes ces activités qui semblent interdites aux personnes d’un certain âge”, a déclaré au média Mediodía 750, cité par le quotidien Página 12, Alejandra Benaglia, membre de “la révolution des vieilles”.

Ce collectif a vu le jour en janvier 2020, après que la journaliste (et aujourd’hui porte-parole de la présidence) Gabriela Cerruti a publié une vidéo sur ses réseaux sociaux, peu apprêtée, pas maquillée. Elle y abordait des sujets tels que la ménopause, le passage du temps sur le corps des femmes, la productivité après 60 ans… Et appelait à “la révolution des vieilles”.

Un combat politique

“La vidéo a récolté plus de 200 000 vues”, se souvient le média Rosario 3, “et son succès immédiat a mis en lumière une nécessité collective : revendiquer cette période de la vie qui peut se dérouler de différentes façons.”

Un mois plus tard, leur premier rassemblement avait lieu à Buenos Aires. “Ce jour-là, elles sont arrivées à une conclusion, raconte Rosario 3 : elles ne s’identifiaient pas à la manière de vieillir de leurs grands-mères, ni à celle de leurs mères. Il leur fallait trouver une nouvelle manière de vivre, une fois passés les 60 ans.”

Aujourd’hui, 15 % de la population argentine a plus de 60 ans. Dans cette tranche d’âge, 57 % sont des femmes. Alors “les vieilles” ont pour ambition de peser sur les politiques publiques, et aussi de changer la perception de la société quant à cet âge. Elles se revendiquent “féministes, anticapitalistes, antipatriarcales, actives et sujettes de désir”.

“Marée argentée”

Rosario 3 martèle : “Ni troisième ou quatrième âge, ni personnes âgées. Ni grands-mères. Elles s’appellent ‘vieilles’ [viejas] pour déterrer tous les qualificatifs négatifs que ces six lettres charrient.”

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