L’Ecole mécanique de marine argentine fait son entrée au patrimoine mondial de l’Unesco. Cet ancien centre de détention clandestin pendant la dictature militaire avait été reconverti en Musée de la Mémoire en 2004. Cette reconnaissance par l’Unesco intervient alors que la question mémorielle s’est invitée dans débat électoral à un mois de l’élections présidentielle.

Avec notre correspondant à Buenos Aires, Théo Conscience

L’Esma, l’École de mécanique de l’armée, est le plus tristement célèbre des centaines de centres de détention clandestins de la dictature militaire. Mardi, le président argentin Alberto Fernandez a rappelé qu’entre 1976 et 1983, plus de 5 000 personnes y ont été détenues, torturées ou violées avant d’être exécutées.

« L’école de mécanique de l’armée incarne le pire du terrorisme d’État. Beaucoup des hommes et des femmes qui y sont passé l’ont quitté pour être transférés dans des vols de la mort et jeté depuis les airs dans le Rio de la Plata. »

En 2004, peu avant la reprise des procès des crimes de la dictature, l’ex-président Nestor Kirchner avait transformé le site en Musée. Mardi, l’Esma est devenu le premier lieu de mémoire à intégrer le patrimoine mondial de l’Unesco s’est félicité Alberto Fernandez.

« Je n’ai pas de mot pour décrire ma tranquillité à l’idée que l’école de mécanique de l’armée soit reconnu comme un site de mémoire par l’Unesco, afin que personne en Argentine ne puisse nier ou oublier les horreurs qui y ont eu lieu. »

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