Argentine : la légalisation de l'avortement revient devant le Parlement

Un panneau demandant au président argentin Alberto Fernandez de légaliser l'avortement, aperçu devant le bâtiment du parlement du pays, le 28 octobre 2020.
Un panneau demandant au président argentin Alberto Fernandez de légaliser l'avortement, aperçu devant le bâtiment du parlement du pays, le 28 octobre 2020.

La Chambre des députés et le Sénat de l'Argentine vont être invités à statuer de nouveau sur le droit à l'interruption volontaire de grossesse (IVG). En effet, le président de centre gauche du pays, Alberto Fernandez, souhaite concrétiser cette promesse de campagne et a annoncé, via une vidéo sur son compte Twitter publiée mardi 17 novembre, que l'objectif de ce texte est de garantir "à toutes les femmes un accès complet aux soins". Les débats doivent débuter le 30 novembre.

L'Argentine, pourtant pionnère en Amérique latine pour avoir promulgier des lois sur le mariage homosexuel et l'identité de genre, n'autorise toujours pas l'IVG, selon une loi en vigueur depuis les années 1920. Il y a deux ans, en 2018, un texte légalisant l'avortement avait été adopté par la Chambre des députés mais le Sénat l'avait, par la suite, rejeté.

Le nouveau texte autorise l'avortement "jusqu'à la 14e semaine de grossesse". Il prévoit une "objection de conscience" pour des professionnels de santé refusant de le pratiquer, mais les oblige à "orienter le patient vers des soins" appropriés. "La criminalisation de l'avortement n'a servi à rien. Des chiffres inquiétants montrent que chaque année quelque 38 000 femmes sont hospitalisées pour complications lors d'avortements clandestins, et depuis le retour de la démocratie (en 1983), plus de 3 000 en sont mortes", a rappelé Alberto Fernandez. Selon le gouvernement entre 370 000 et 520 000 avortements clandestins sont pratiqués chaque [...] Lire la suite