En Argentine, les enseignants manifestent, asphyxiés par la rigueur budgétaire
La tension sociale monte en Argentine. Après une manifestation de retraités réprimée par la police devant le Congrès mercredi, ce jeudi était journée de grève nationale dans les universités publiques. Leur budget n’a pas été actualisé depuis l’an passé, en dépit d’une inflation annuelle à 263 %. Et les premières victimes de cette asphyxie budgétaire sont les enseignants.
Avec notre correspondant à Buenos Aires, Théo Conscience
C’est déjà la troisième fois que le personnel des universités publiques débraye depuis le début du second semestre il y a un mois. L’université de Buenos Aires, où enseigne Rocío Salgueiro, s’est déclarée en état d’urgence salariale : « Nous demandons principalement une revalorisation, car nos salaires ont énormément perdu face à l’inflation. La majorité des enseignants vit sous le seuil de pauvreté actuellement. »
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Selon le Conseil interuniversitaire national, les enseignants ont perdu un tiers de leur pouvoir d’achat face à l’inflation depuis l’arrivée au pouvoir de Javier Milei, et 85 % d’entre eux perçoivent un salaire inférieur au seuil de pauvreté.