Après le voyage en Syrie, le groupe d'amitié de l'Assemblée sur la sellette

Le président syrien Bachar al-Assad (au centre à gauche) rencontre le 25 février 2015 des parlementaires français à Damas

Bruno Le Roux et le député PS Gérard Bapt, critiqué pour s'être rendu à Damas la semaine dernière avec trois autres parlementaires, ont proposé la suspension du groupe de l'Assemblée nationale.

Pour les députés partis en «mission personnelle» mardi et mercredi dernier en Syrie – les «gugusses» comme les a nommés Nicolas Sarkozy – la rentrée parlementaire a été contrastée. Si Jacques Myard a été chaudement applaudi mardi matin en réunion de groupe UMP, le socialiste Gérard Bapt, président du groupe d’amitié France-Syrie, enchaîne les explications de gravure. Avec le premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis, mardi midi, après une entrevue avec le patron du groupe PS, Bruno Le Roux, lundi soir. Seul à appartenir à la majorité, il a été le plus critiqué pour ce déplacement qui rompt avec la ligne diplomatique du Quai d’Orsay de ne pas parler avec Damas. Et ce même si Bapt n’a pas rencontré Bachar al-Assad, contrairement aux trois autres parlementaires - Jean-Pierre Vial, président (UMP) du groupe d’amitié France-Syrie au Sénat, Jacques Myard, et le sénateur centriste François Zocchetto.

Si aucune sanction ne peut être envisagée du côté de l’Assemblée nationale, des parlementaires ayant le droit d’organiser un déplacement à l’étranger, d’autant plus financé sur leurs deniers personnels, le patron du groupe PS, Bruno Le Roux, a plaidé pour la suspension des activités du groupe d’amitié. Une option reprise, ce mardi, par Gérard Bapt. «On a pensé que dans une situation de ce type-là, il était licite, il était logique de suspendre l’activité d’un tel groupe qui reprendrait dès que la solution de normalisation politique sera retrouvée», a-t-il expliqué alors que Paris a coupé les ponts diplomatiques dès mai 2012 avec le régime de Bachar al-Assad. «Puisque nous n’avons plus de relations avec ce régime et pour qu’il n’y ait pas de confusion, il n’y a pas de nécessité à maintenir ce groupe», a renchéri Bruno Le Roux qui verrait dans la mise en sommeil du groupe (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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