Après la fusillade à Roye, le silence

A l’entrée de l’aire de Roye, mercredi, actuellement fermée pour maintenance. La fusillade a eu lieu à ses abords.

Tuerie. Choquée par le meurtre d’une famille sur une aire de gens du voyage dans la Somme, la petite ville refuse de parler et reste sur la défensive face aux visiteurs extérieurs.

L’homme de 73 ans qui, mardi à Roye (Somme), a tiré au fusil de chasse sur quatre membres d’une même famille - une femme de 19 ans, ses deux enfants de neuf mois et trois ans, et son beau-père - «avait 2,28 grammes d’alcool par litres de sang», a déclaré mercredi soir, lors d’un point presse, le procureur de la République d’Amiens, Bernard Farret. L’enfant de trois ans, grièvement blessé, est le seul à avoir survécu. Ses jours sont désormais hors de danger. Après sa séance de tir aux abords de la caravane de la famille, l’auteur présumé se dirige vers les sanitaires, sur lesquels il fait feu à quatorze reprises. Puis il incendie sa voiture et sa propre caravane, où il réside depuis quelques années. C’est en sortant de l’aire d’accueil qu’il se retrouve nez à nez avec plusieurs gendarmes, dont la caserne est voisine du site. Le septuagénaire se sert à nouveau de son fusil et touche deux militaires. L’un légèrement, au bras, l’autre bien plus grièvement. Les forces de l’ordre ripostent : le tireur qui a fait feu «environ 30 fois au total» selon le procureur, est touché à son tour. Puis interpellé. Quelques heures plus tard, le gendarme Laurent P., âgé de 44 ans, succombe à ses blessures. Placé en garde à vue mercredi matin après son hospitalisation, l’homme, «sans antécédents judiciaires», n’a pas expliqué son geste, choisissant de garder le silence.

«Trois sommations»

Mardi soir, quelques heures après la tuerie, hormis le McDo fermé, «par mesure de précaution», on se serait cru un soir comme un autre. Sur le parking de la zone commerciale de Roye, les quatre salariés de la Boîte à pizza s’apprêtent à plier boutique. Il est 22 heures, quatre hommes approchent. Ils passent la commande : «Une orientale et une sept fromages.» Canette de soda à la main, l’un d’eux engage un début de (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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