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Après un an de Tsípras, la Grèce dans l’impasse

Alexis Tsipras le soir de son éléction, le 25 janvier 2015.

Le Premier ministre, naguère porté aux nues, découvre brutalement les affres de l’impopularité.

Un drapeau orné du sigle du parti au pouvoir déchiré et brûlé en pleine rue dans le nord de la Grèce. Un ministre cloîtré mercredi dans un bureau préfectoral pendant douze heures, empêché de sortir par une foule déchaînée. Et des députés coincés à leur arrivée à l’aéroport de Kastoria sommés de se justifier sur des mesures qu’ils vont examiner la semaine prochaine. Ce lundi, Aléxis Tsípras souffle, dans une ambiance relativement explosive, sa première bougie depuis sa victoire électorale du 25 janvier 2015. Car de manière inattendue après des mois d’apathie, le vent de la colère s’est soudain levé la semaine dernière, suscitant une vague de contestations inédites pour son gouvernement qui découvre brutalement la violence de l’impopularité, celle qui avait déjà frappé la classe politique dite «traditionnelle». Qu’il semble loin le temps où le jeune héros de la gauche grecque promettait de «renouer avec l’espoir» !

Fronde. Malgré sept mois de négociations difficiles avec les créanciers, en dépit également de sa capitulation face à Bruxelles le 13 juillet, Tsípras a longtemps réussi à préserver l’image du «bon garçon» qui «fait ce qu’il peut». Plébiscité lors du référendum du 5 juillet, vainqueur une fois de plus des élections anticipées de septembre, Tsípras bénéficiait - et bénéficie encore en partie - d’apparaître comme «le moindre mal» dans un pays où droite et centre gauche s’étaient disqualifiés par leur gestion du pouvoir. Mais il aura suffi d’un projet de loi sur la réforme du système des retraites et de l’assurance sociale pour déclencher une fronde tous azimuts face à cette «forokatagida» : néologisme qu’on pourrait traduire par «avalanche d’impôts», qui s’accompagne d’une forte hausse de cotisations sociales.

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