Après une ablation totale du pénis, il reçoit une compensation de 61 000 euros

Le tribunal administratif de Nantes a condamné le CHU de la cité des Ducs de Bretagne à verser 61 000 euros de réparation à un homme ayant subi une ablation totale du pénis. Une somme qui semble bien faible malgré des erreurs médicales caractérisées.

C’est probablement le cauchemar de toutes les personnes ayant un pénis. Au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Nantes, un homme a dû subir une ablation totale du pénis suite à des manquements médicaux caractérisés, rapporte le site d’informations Actu17.fr. La justice ne lui a pourtant accordé qu’une indemnisation de 61 376 euros.

Cette effrayante histoire commence en 2014 lorsque le patient est pris en charge pour un carcinome, un cancer de la peau assez courant. Malheureusement, cette hospitalisation fait l’objet de ce que le tribunal administratif a qualifié de “manquements fautifs de nature à engager la responsabilité du CHU". Ceux-ci sont tellement importants qu'ils ont fait perdre, toujours selon la justice, "70% de chance d'éviter la récidive (du carcinome) ayant conduit à une ablation totale de la verge" du malade lors des opérations suivantes. Celles-ci, qui se terminent en juin 2017, aboutissent donc à cette terrible conséquence.

976 000 euros demandés

Malgré cette reconnaissance très claire des erreurs commises par les équipes médicales, le tribunal administratif n’a condamné le CHU qu’à verser 61 376 euros. Cette somme se décompose selon les grandes lignes suivantes : 12 000 euros pour "les souffrances endurées", 31 500 euros pour le “préjudice sexuel” et 16 000 euros pour le “déficit fonctionnel permanent”. La victime avait quant à elle demandé à ce qu'une somme de 976 000 euros lui soit versée.

Selon l’avocat du patient, cette somme atteignant quasiment un million d'euros s’explique par l’immensité des souffrances psychologiques et physiques subies par la victime. A cela s’ajoute la “mort sociale” de son client qu’a provoqué cette ablation totale du pénis. L’homme ne prévoit d’ailleurs pas de s’arrêter là. “Nous faisons appel et nous gagnerons. Je ne leur permettrai pas de m'humilier”, a déclaré le patient dans un communiqué relayé par son conseil. Ce dernier considère pour sa part que l’indemnisation demandée par la justice n’a de sens “que dans un cadre strict de nomenclatures préétablies par des énarques”. Il a dit espérer que “la cour d'appel regardera ce dossier de manière plus humaine et non intellectuellement rigide".

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